Retour de migrants ghanéens : Un véritable plan de réinsertion à l’arrivée

Pour permettre un retour en toute dignité  à de nombreux migrants, bloqués sur le chemin de l’immigration entre l’Europe et la terre natale, l’organisation internationale pour les migrations (OIM) en coopération avec l’Union européenne (UE) et l’état ghanéen a lancé en 2016, une campagne de retour au pays. C’est le 1001e migrant qui vient de rentrer la semaine dernière.  

Le 25 janvier dernier, l’organisation internationale   pour les migrations (OIM) a rapatrié le 1001e  migrant ghanéen de la Libye et du Niger. Ce rapatriement va au-delà de l’objectif que s’était fixé l’organisation en décembre 2016, de rapatrier 650 migrants bloqués sur le chemin de l’Europe dans un délai de trois ans. Une initiative  de l’OIM en collaboration avec  le gouvernement ghanéen et appuyé par l’Union européenne (EU) au Ghana. Depuis le début de cette campagne, l’OIM et ses partenaires ont rapatrié au Ghana près de leurs familles 928 hommes et 73 femmes, soit 795  bénéficiaires de cette assistance en Libye et 195 au Niger. De retour au pays, l’OIM et ses partenaires fournissent aux migrants une autre assistance financée par l’Union européenne dans le cadre de l’initiative conjointe UE-OIM pour la protection et la réinsertion des migrants au Ghana. Elle se fait d’abord  sous forme d’argent leur permettant de subvenir à certains besoins immédiats à l’arrivée. Après, selon les capacités et les besoins, les migrants de retour au pays natal sont orientés  vers les centres adaptés à  l’éducation et la formation professionnelle, à un soutien-conseil ou à  un accompagnement psychosocial ou médical.  Également, d’autres services ou soutiens en nature dans le cadre de projets individuels, collectifs ou communautaires sont proposés par l’OIM. « Étant donné les liens clairs qui ont été établis entre migration et développement, le gouvernement s’est engagé à élaborer des stratégies qui conduiront à une réintégration durable des rapatriés afin de leur permettre de contribuer de manière significative au développement du pays », a déclaré  Rose Tsorhey, directrice de la planification des politiques, du suivi et de l’évaluation au ministère de l’intérieure  (présidente du comité de pilotage du projet avec la délégation de l’UE). Fousseini, un rapatrié ghanéen de Libye en 2017, lors de la toute  première campagne de cette initiative dira : « je suis heureux d’être revenu dans ma famille. Je n’ai pas perdu la vie pendant mon voyage ou en Libye. Je suis enfin rentré chez moi ».

ISSA DJIGUIBA

Source: Le Pays

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