Désignation des Chefs de village: 103 décisions remises à San

Dans le cadre de la mise en œuvre de son Projet avec Lux Dév MLI/023 PICIII Gouvernement Mali/Grand-Duché du Luxembourg portant sur Décentralisation et Bonne gouvernance, CRI-2002 a organisé la remise à 103 Chefs de village, de quartier de San, de leurs décisions de désignation.

L’événement a mobilisé les autorités administratives, politiques, traditionnelles et coutumières de San.

Le Président de CRI-2002, le Dr Abdoulaye SALL, a rappelé l’importance de mettre les chefs de village, de quartier, de fraction dans leurs droits, dont celui de leur reconnaissance, à travers un acte officiel. Comment avoir comme partenaire un chef de village qui n’est lui-même pas dans la légalité, s’est-il interrogé, en soulignant qu’il y avait une anomalie qu’il fallait impérativement corriger.

« À présent, nous pouvons travailler correctement avec les chefs de villages qui disposent, dans leur majorité, de leurs décisions de désignation. La moitié des chefs de villages et de quartiers a reçu sa décision de désignation », s’est réjoui Dr SALL.

L’élaboration d’un répertoire des chefs de villages, le combat pour la délivrance de signe distinctif s’inscrivent dans la longue lutte de l’Association pour la reconnaissance du rôle et de la place des autorités et traditionnelles, coutumières et religieuses.

La démarche de CRI-2002 a été saluée et encouragée par les autorités administratives de San qui reconnaissent qu’il y avait effectivement nécessité de mettre les chefs de villages, de quartiers dans leurs droits en leur remettant leurs décisions de désignation, conformément à l’arrêté N° 2018-2279/MATD-SG du 5 juillet 2018 déterminant les modalités de nomination des chefs de village, de quartier et de fraction.

Il faut rappeler que le lundi 27 mai dernier, à la Maison des Aînés, CRI-2002 avait organisé une Journée d’Engagements Publics (JEP) pour le renforcement des capacités des autorités traditionnelles, coutumières et religieuses autour de l’arrêté N° 2018-2279/MATD-SG du 5 juillet 2018 déterminant les modalités de nomination des chefs de village, de quartier et de fraction. Y avaient pris part, les élus communaux ; les chefs et conseillers de quartiers ; les organisations religieuses, de femmes ; le RECOTRADE.

À cette occasion, sans fournir de chiffre précis, il est ressorti de l’intervention du Dr SALL que de nombreux chefs de village sont en situation d’intérim. La régularisation de cette situation est présentée dès lors comme un challenge auquel il entend s’attaquer, en collaboration avec le Coordinateur des chefs de quartiers de Bamako, et en approchant qui de droit.

C’est l’article 6 qui détermine les modalités de nomination dans les situations d’exception : ‘’la nomination du chef de village, de fraction ou de quartier en cas de création d’une nouvelle entité ou de vacance constatée par suite de révocation, de démission ou de décès.

L’acte de nomination interviendra dans un délai de quarante jours après la réception du dossier par le représentant de l’État dans le cercle ou dans le District.

Toutefois, lorsque la nomination intervient à la suite de création d’une nouvelle entité, la procédure de désignation et de nomination ne doit pas excéder les six (06) mois qui suivent la mise en place du conseil.

Quand la vacance est constatée par suite de révocation, de démission ou de décès, la nomination intervient à l’issue d’un intérim dont la durée ne peut dépasser :

-Six (06) mois pour la révocation et la démission ;

-Douze (12) mois pour le décès.

Dans tous les cas, l’intérim est assuré selon les règles coutumières ou à défaut par un conseiller désigné par ses pairs’’.

PAR BERTIN DAKOUO

Source: info-matin

Suivez-nous sur Facebook sur