Défense des droits au logement au Mali : L’ODDL ouvre une nouvelle antenne à N’Tabacoro

L’Organisation de Défense du Droit au Logement du Mali (ODDL), dans sa mission régalienne de régulation du secteur de logements au Mali en général, et les modalités d’attribution, de gestion ainsi que l’amélioration des commodités de vie dans les logements sociaux en particulier, a ouvert une nouvelle antenne à N’Tabacoro. Cette antenne est dirigée par le secrétaire général Bourama Guinbala Siby.

 

Parmi les grandes difficultés auxquelles la nouvelle antenne de N’Tabacoro doit faire face urgemment, figurent les problèmes d’eau, d’électricité, l’occupation illégale des voies d’accès par des constructions illicites, la construction anarchique des espaces publics (équipements), etc.

Au-delà de ces difficultés, le nouveau responsable de l’antenne de N’Tabakoro, M. Bourama Guinbala Siby a estimé, en référence aux textes législatifs, que le site des logements sociaux, Niamana et N’Tabacoro, peut être considéré aujourd’hui comme une commune parce que ces deux sites comptent près de 5000 logements abritant plus de vingt mille (20 000) habitants, et peut être considérée par l’État comme une ville urbaine.

M. Siby a avancé ces propos pour soutenir la légitimité du combat de son organisation pour des infrastructures sociales et de développement tels que les écoles, les hôpitaux, le marché ainsi que les services publics comme la mairie, etc. Tout en dénonçant l’insécurité grandissante dans cette localité et l’usurpation de tous ces équipements (espaces publics), le secrétaire général Bourama Siby a aussi exhorté les habitants de ces logements sociaux à s’investir pour garder les lieux propres et à rompre avec certains mauvais comportements comme l’occupation anarchique des voies publiques lors des cérémonies.

Le résident du bureau national de l’ODDL, non moins président du Collectif des demandeurs de logements sociaux, M. Moussa Touré, n’est pas resté en marge. Au-delà des irrégularités liées à la distribution des logements sociaux aux personnes les plus méritantes, M. Touré a trouvé aussi injuste les commodités imposées aux bénéficiaires. Selon lui, les plus hautes autorités du Mali ne remplissent pas les conditions afin de rendre ces maisons habitables. Pis, Moussa Touré trouve illégale et immorale, la décision du Directeur de l’OMH de laisser les locateurs du site des 3743 logements chercher par eux-mêmes les compteurs d’électricité. Il a laissé entendre que depuis que le système des logements sociaux a commencé au Mali, tous les régimes précédents ont donné les logements avec l’eau et l’électricité. Et d’ajouter que ce n’est pas aujourd’hui que les règles vont changer.

Pour donc obliger l’État à remplir sa part du contrat, le premier responsable de l’organisation de défense de droit au logement du Mali a déclaré que les bénéficiaires ne paieront pas le loyer jusqu’à ce qu’ils soient remis dans leur droit pour ce qui concerne l’eau et l’électricité. M. Touré a également instruit au secrétaire général de la nouvelle antenne de N’Tabacoro de faire un recensement général des locateurs qui ont pris eux-mêmes leur compteur d’électricité, en vue d’élaborer un rapport qui sera introduit dans la procédure judiciaire. Car selon lui, sans l’électricité, il ne pourrait y avoir de sécurité.

ISSA DJIGUIBA

Source : LE PAYS

Suivez-nous sur Facebook sur