Rencontre culturelle : «SOLEIL D’AFRIQUE» EN MODE RETROSPECTION

Après 20 ans d’existence, le centre culturel : «Soleil d’Afrique» a jugé nécessaire d’initier une véritable réflexion sur son parcours et ses activités afin de mieux redimensionner, repenser le centre, pour redonner sa place dans le paysage culturel malien, africain voire international.

C’est dans cette vision que les responsables ont initié un espace d’échanges, intitulé «Banga » qui a regroupé plus d’une vingtaine d’artistes de pays africains, notamment l’Afrique du Sud, Ouganda et République démocratique du Congo et Mali. Cet exercice d’analyse a pris pratiquement quatre jours aux acteurs concernés par ces échanges culturels. Le directeur du centre, Hama Goro, a expliqué que les quatre jours ont permis aux artistes d’échanger sur les activités de Soleil d’Afrique et de donner une nouvelle orientation, après vingtaine d’existence. La rencontre est organisée par le centre Soleil d’Afrique, en collaboration avec Artcollaboratory, une structure néerlandaise qui soutient la culture en Afrique. Pour lui, elle a aussi enregistré la participation de quatre organisations culturelles faisant partie de l’écosystème du centre, à savoir : le centre culturel Corée, la Médina, le Fescauris et le Carrefour de la mode.
Selon le directeur, Soleil d’Afrique envisage de devenir une nouvelle plateforme dénommée centre Soleil d’Afrique (CSA). Il se propose également de se lancer dans des nouvelles activités comme la formation des artistes et d’aider les artistes à être plus présents sur la scène culturelle internationale, les orienter vers l’organisation des festivals et créer un marché d’art contemporain au Mali.
Réagissant à une question sur les finances, M. Goro, répondra que le centre se basera plutôt sur les ressources existantes avec l’accompagnement bien sûr des partenaires spécifiques.
Pour Patrick M’Békéréza du centre d’art Waza de la RD-Congo, la visite à Bamako a été très riche en contenu avec des visites artistiques à la galerie Médina, aux ateliers bazalans, à Anko-Art. Des visites qui, d’après l’artiste congolais, leur ont permis d’imaginer et de rassembler des idées nouvelles pour faire des rêves artistiques. Lors de ces différentes visites, « nous avons remarqué chez beaucoup d’artistes, la volonté de décloisonner les arts visuels au Mali et de les ouvrir à l’international.
Comme on vient de divers horizons, nous avons émis des idées des possibilités qui pourraient faciliter des échanges entre artistes, opérateurs culturels maliens et ceux de nos régions respectueuses», a indiqué l’artiste congolais. Patrick M’Bekéréza s’est dit impressionné par l’hospitalité malienne. Le public a eu droit à une prestation d’un groupe de slam qui a émerveillé les participants, « ceux qui savent ne parlent pas, ceux qui parlent ne savent pas, qui sommes-nous dans ce vaste monde plein de mystère, ce que l’on sait est que l’homme est né d’une poussière » a martelé le jeune slameur. Une mention a été dédiée aux albinos. «Albinos que je suis, la société me prive de ma liberté, il m’arrive souvent de m’évader, m’envoler, mais malheureusement rien ne peut changer la couleur de ma peau», a exprimé une slameuse du groupe oratoire.
Amadou B. MAÏGA

 

Source: Essor

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