Festival international soninké : Rendez-vous à BANJUL en février

C’est dans une ambiance de fête, empreinte de fraternité que les initiateurs du Festival international Soninké (Fiso) ont lancé, le week-end dernier au Centre international de conférences de Bamako (CICB), les activités de la 6è édition de ce rendez-vous culturel. Cette année, le festival se déroulera du 20 au 24 février à Banjul dans la capitale gambienne.

La cérémonie a enregistré la présence de l’ancien président de la République par intérim, Pr Dioncounda Traoré, qui conduira la délégation malienne, des membres du gouvernement, dont le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale et parrain de l’évènement, Tiébilé Dramé, et du président de l’Association culturelle Soninké-Mali (ACS), Dr Abrahamane Sylla. Étaient aussi présentes des délégations venues d’Afrique et d’ailleurs.
Le thème retenu cette année est : « Agriculture comme solution alternative à l’émigration des jeunes ». Il remet sur le tapis la problématique de l’émigration dans les pays africains où, elle se pose en vrai casse-tête à la fois pour les pays d’origine et ceux d’accueil.
Cette année, plusieurs activités sont programmées à savoir : une exposition d’objets d’art, des conférences, des rencontres culturelles, et économiques. Il y aura aussi des stands pour des opérateurs économiques des différents pays qui participeront.
Les jeunes Soninkés ont chanté l’Hymne national en soninké. Le Pr Dioncounda Traoré a expliqué sa vision des choses. « Aucune culture ne peut se développer sans sa langue », a expliqué l’ancien président de la République. Pour lui, le Fiso, devenu une tradition, se veut un espace de promotion de la culture soninké.
Il a rendu un hommage à deux méritants, notamment Hamey Cissé et Diadié Soumaré pour avoir porté haut le flambeau de la culture soninké.

Après 2018, le Fiso a pris une autre dimension avec l’implication personnelle des chefs d’États des pays concernés par la culture soninké. Il a cité l’exemple du président sénégalais, Macky Sall, en 2018 dans son pays. Pour lui, il s’agit d’afficher mais, surtout d’assumer ce que nous sommes, a-t-il indiqué avant de rappeler les qualités des Soninkés à savoir : le vivre ensemble, le sens de l’honnêteté, de la solidarité et de la justice qui ont permis de fonder le Grand Ouagadou.
Dr Abrahamane Sylla a témoigné de l’intérêt de la communauté africaine pour cette rencontre interculturelle. Il a salué l’engagement du président de la République pour son soutien financier dans l’organisation du Fiso, et rappelé les premières initiatives de création de l’Association soninké.
L’ACS-Mali a été initiée en 1946 par le président Modibo Keïta avant l’indépendance de notre pays. Après l’accession de notre pays à la souveraineté nationale, d’illustres personnalités de la communauté soninké ont porté haut le flambeau de la culture pour en faire un outil de développement socio-économique.
L’Association est en train de se restructurer pour devenir encore plus représentative et mieux ancrée dans nos valeurs, en symbiose avec les réalités du moment. Dr Sylla a expliqué que partout dans le monde, les Soninkés ont défendu leur culture particulière. Le président de l’Association a fait un bref rappel de l’histoire de la communauté soninké, venue de la haute Égypte et fondatrice de l’empire du Ghana avec une vocation fédératrice. Elle est à cheval entre le Sénégal, la Gambie, la Guinée-Bissau, la Mauritanie et le Mali, d’où elle tire ses racines. À en croire le leader de l’ACS, la force de la communauté soninké réside dans son caractère humain notamment le sens du partage, de la solidarité et du travail.
Auparavant, les représentants de délégations avaient exprimé leur engagement à réussir l’événement tant attendu dans la capitale gambienne. Rendez-vous est donc pris le 20 février prochain pour partager la riche culture soninké.

Amadou SOW

Source : L’Essor

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