Célébration de la « NUIT DU SANKE MÔ » à Bamako : L’événement placé sous le signe de la paix, du développement et de la cohésion sociale

L’Association Carrefour de Développement et de la Paix au Mali (CDPM SAN NlETA) a organisé, le samedi 11 janvier 2020, la première édition de la « Nuit du Sanke Mô » au Palais de la culture de Bamako. Cette première édition avait pour thème : «La culture pour la paix, le développement et la cohésion sociale ». C’était en présence des honorables députés élus à San, des autorités administratives, communales et traditionnelles de San et de plusieurs autres personnalités.

 

Le « Sanké Mô (Pêche collective dans le Sanké)» est une fête traditionnelle qui se déroule à San (ville située à 435 km de Bamako) conformément aux choix des ancêtres au 2ème jeudi des mois de mai-juin en tenant compte des variations objectives du temps. Dans son discours, le Président de l’Association carrefour de développement et de la paix au Mali (CDPM SAN NIETA), Mamadou Lamine Traoré a précisé que cet évènement constitue uniquement d’une simulation et non la délocalisation d’un rite traditionnel de plusieurs siècles, patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO à Bamako. Avant d’ajouter que l’organisation de la nuit du « Sanké mô » est sous-tendu par un livret qui donne un aperçu de l’histoire de San et du « Sanké mô » élaboré sous le conseil éclairé des aînés. « Nous profitons de cette tribune pour faire le serment de prendre part aux efforts de résolution de la difficile équation (le maintien ou la suppression de l’épreuve de la course des motos lors du Sanké mô) », a-t-il dit. Selon le président du CDPM, cette composante du « Sanké mô » qui coupe le sommeil aux populations de San, aux participants, aux organisateurs, aux autorités municipales et nationales est une intrusion, une pratique incongrue qui s’est invitée dans un rite traditionnel séculaire dont l’essence réside dans l’humilité d’une population dont les vertus lui ont assuré une résilience à des épreuves de toutes natures. A l’en croire, des parents interrogés se disent « écœurés de constater que les jeunes, par leur volonté de transformer cette fête traditionnelle en Rallye sont entrain de porter atteinte à la portée historique et culturelle de cet évènement ».  A l’opposé, dit-il, des jeunes avancent des propos qu’ils travaillent durant toute l’année pour pouvoir acheter une moto neuve afin de participer et réussir cette course suicidaire. Cependant, il dira que la synergie d’actions des autorités locales et nationales a permis de réduire le nombre d’accidents et de victimes. « Nous saluons ces efforts et invitons toutes les associations de ressortissants de San à inscrire en priorité dans leurs activités en faveur du « Sanké mô » l’appui à apporter aux autorités locales et nationales en vue de vaincre ce mal qui ternit l’image de ce patrimoine culturel immatériel. Cette volonté de fédérer les énergies est le leitmotiv du CDPM prêt à participer à toute entité regroupant toutes les associations de ressortissants de San en vue de promouvoir le développement, la paix et la cohésion sociale à San, option qui justifie le thème de cette première édition de la « nuit du Sanké mô ». Vive la culture au service de la paix, du développement et de la cohésion sociale au Mali », a conclu le Président du CDPM, Mamadou Lamine Traoré. Après le discours du président, la soirée fut agrémentée par la prestation d’artistes comme Kôkô Dembélé et bien d’autres.

Aguibou Sogodogo

SourceLe republicain mali

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