Après la signature de la convention entre la FEDAMA et l’UAPREM: Vers la mise en place d’un Conseil Supérieur des Arts et de la Culture

L’hôtel de l’amitié de Bamako a servi de cadre à la signature de la convention entre la  FEDAMA et L’UAPREM. Ce partenariat s’inscrit dans la mise en œuvre des séries de plaidoyers en faveur d’une réorganisation systémique du secteur culturel.

 

Les deux faitières de la culture malienne à savoir la FEDAMA (principale organisation faitière des artistes et des techniciens de la culture et des corps)  et l’UAPREM (principale organisation de la production des managements de la culture)  ont officialisé leur collaboration par la signature de cette convention qui aboutira à la création d’un Conseil Supérieur des Arts et de la Culture. Et dont l’objectif sera de promouvoir la culture malienne dans toutes ses formes et diversités.

Selon le président de la FEDAMA, le but de cette collaboration est de faire de la culture  »un facteur de la transformation  et de cohésion sociale ».

Pour cela il est nécessaire de mettre en place un dispositif en faveur d’une réorganisation  systémique du secteur culturelle pour aboutir à un marché intérieur de la culture. A ses dires, l’existence de ce  dispositif va permettre   »d’acheter et de diffuser régulièrement  sur l’ensemble  du territoire les produits artistiques, de donner un statut économique  aux artistes, aux techniciens et aux acteurs de la culture leur permettant ainsi de bancariser leur revenu et d’accéder aux crédits, à des programmes immobiliers, de couverture sociale et médicale ».

Ce dispositif permettra également de proposer régulièrement la culture au grand public, il sera un écosystème vertueux pour ‘‘l’émergence  d’entreprises culturelles  aux projets économiquement viables ».

Mais pour la mise en place effectif de ce nouveau système, le président de la FEDAMA a précisé qu’il  faudra de la patience, du temps et de la volonté politique et une harmonieuse articulation des actions de l’Etat, des collectivités locales, des partenaires et des acteurs concret de la culture.

Pour sa part, le président de l’UAPREM, M’Baye Boubacar Diarra, dira que pour  »relever le secteur de la culture il est important de mettre en place une saison de programmation culturelle  et artistique de la transition sur l’ensemble du territoire,  entretenir le pays,  créer la confiance et permettre au grand public d’accéder à la culture vivante du Mali ». Au-delà de cette action urgente, la FEDEMA et l’UAPREM travailleront concrètement afin de  donner aux acteurs culturels et artistes un vrai statut de l’artiste et à faire de telle sorte que l’artiste et l’acteur culturel puissent vivre de leur art au Mali et favoriser  l’entrepreneuriat culturel.  »  Pour l’avenir et le devenir de la culture malienne nous serons ensemble pour le apporter les réponses à la hauteur des ambitions aux plus hautes autorités du pays. Et nous somme obligés de relever le défi  de l’excellence et du pragmatisme  pour faire de la culture un outil de développement durable et de la reconstruction citoyenne « , a assuré M’Baye Boubacar Diarra.

A la suite de cette rencontre, les deux faitières ont rencontré le ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme Mme Dramé Kadiatou Konaré, qui les a  félicitées et encourageés pour ces actions communes et structurées. Elle leur a fait part de ses ordres de priorités pour cette période de transition.

En ce qui concerne l’organisation d’une saison culturelle et la construction du siège pour les deux faitières, elle a précisé que ces objectifs vont être difficilement compatibles avec les priorités de la Transition.

Mais, s’agissant de la relance du  dossier du mécanisme urgent pour soutenir les artistes et sortir le secteur culturel du marasme de la pandémie de la Covid-19  et de la problématique de réorganisation systémique du secteur culturel Mme Dramé Kadiatou Konaré a donné son aval et a même informé de la tenue d’un séminaire, vers fin novembre, pour faire une mise à plat des données et des fondamentaux du secteur culturel.

Aminata Kebe Stagiaire

Source: l’Indépendant

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