Condition de la Femme au Mali : « des efforts et du chemin à parcourir »

8 mars, Journée Internationale de la femme. Pour cette 25eme édition le thème retenu est «Autonomisation des femmes et des enfants à travers l’engagement de tous contre la violence basée sur le genre». Au Mali la célébration du 08 mars intervient alors que les femmes sont confrontées à des difficultés notamment les violences sexuelles et physiques, mais également leur mise à l’écart dans les prises de décision.
L’origine de la journée internationale des femmes, 8 mars, remonte au début du 20ème siècle où des femmes à travers le monde ont mené des luttes et des manifestations pour réclamer l’égalité entre les hommes et les femmes. L’institution de cette journée est proposée pour la première fois en 1910 lors de la Conférence internationale des femmes socialistes. Mais c’est à partir de 1917 que la tradition du 8 mars se concrétise. Et la journée est reconnue par les Nations Unies en 1977.
Au Mali, la célébration de cette journée intervient dans un contexte où les femmes maliennes sont confrontées à des violences sexuelles, et physiques.
En décembre 2018, les femmes de Tombouctou avaient manifesté pour dénoncer « des violences faites dans la région ». Selon les manifestantes, près de 300 cas de violences basées sur le genre dont 59% sexuelles ont été enregistrés. Les organisations féminines au Mali estiment également que les femmes sont «marginalisées» dans les prises de décision.
Malgré ces obstacles, certains observateurs reconnaissent que du chemin a été parcouru pour améliorer la condition de la femme malienne. La création d’espace de débats qui leur donnent le droit de s’exprimer, l’adoption de la loi sur le genre, sont entre autres des avancées dans la lutte menée par les femmes.
La célébration du 8 mars est l’occasion de magnifier le combat de la femme en termes d’autonomisation et de développement. Selon certaines responsables des organisations féminines, une attention particulière devrait être réservée aux femmes rurales qui sont « très actives » dans la production locale.
Mme Mariko Korotoumou Thèra, Directrice exécutive de l’ONG « Femme et Développement » :
Source: studiotamani
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