Communication en période électorale : Les hommes de média à l’école de Think Peace

L’association Think Peace, un groupe de réflexion et d’actions pour la paix et la gouvernance a organisé une série de formations les 30 et 31 Août derniers à l’hôtel MiCasa à l’endroit des acteurs médiatiques sur leur rôle dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent en période électorale.

Les missions de l’associationThink Peace sont entre autres, de renforcer les capacités des  acteurs médiatiques sur leur rôle dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent et sur la communication en période électorale, d’appuyer les équipes mixtes pour des élections paisibles sur la visibilité de leurs actions de prévention et de gestion  des conflits  électoraux mises en œuvre dans leurs communes respectives, mais aussi de contribuer à favoriser et à renforcer le climat de paix entre les acteurs et les populations.

Le paysage médiatique malien connait une grande diversité : presse écrite, presse audiovisuelle et médias libres. Avec une telle prolifération des médias, la liberté d’expression est sans limite au Mali de sorte qu’elle est souvent source de craintes dues à certains dérapages surtout au niveau des radios locales.  C’est face à cette situation que Think Peace en tant qu’association de réflexion et d’action intervenant sur les questions de paix notamment la prévention et la résolution des conflits communautaires, la prévention contre la radicalisation et  l’extrémisme violent  et la gouvernance, a organisé cette formation avec les journalistes et les blogueurs.

Pour Think Peace, le traitement de l’information dans la partialité, l’usage et la manipulation de certains termes techniques peuvent entrainer le public dans la confusion et augmenter les désirs de conflits. Aussi, la communication dans ses composantes expressives, déclaratives, cognitives, informatives…peut, soit provoquer un conflit, soit être un moyen de l’étendre ou de l’aggraver. Car, lorsqu’une information n’est pas bien traitée, elle peut heurter la sensibilité des populations ou les pousser à la révolte ou à la violence. D’après les membres de l’association, le risque que court le peuple malien réside dans le fait que les journalistes n’agissent pas suffisamment en cette période soit parce qu’il y a la méconnaissance  de leur rôle  ou l’insuffisance  de  formation sur « comment communiquer en période électorale  pour prévenir les conflits ».

C’est pour pallier à tous ces problèmes dans le traitement  et  la diffusion  des informations par les hommes de médias  que Think Peace a initié cette formation dans le cadre du Fonds d’Appui aux Moteurs  du Changement (FAMOC), un programme de l’Ambassade du Danemark au Mali mis en œuvre par un consortium d’organisations de la société civile.

Think Peace en tant que membre de ce consortium intervient sur le volet prévention et gestion non violente des conflits en focalisant ses efforts  sur la violence liée aux consultations électorales. Pour ce faire, des Equipes Mixtes Pour des  Elections Paisibles (EMEPs)  ont été formées au niveau des six communes du District de  Bamako et constituées en groupes engagés et mobilisés sur la prévention et la gestion des conflits électoraux. Ces  équipes vont travailler avec les journalistes lors de cette formation  de façon plus efficace et  dynamique pour prévenir et circonscrire tout conflit et toute violence qui peuvent naitre avec les élections.

Pour Frédéric Kaboré, chef d’équipe du FAMOC, l’objectif du FAMOC est de renforcer les organisations de jeunes intervenant dans les thématiques comme la citoyenneté active, la prévention de l’extrémisme violent.

« Cet atelier se tient dans la mesure où nous sommes  dans la période électorale et postélectorale », a-t-il indiqué.

Frédéric Kaboré a appelé les hommes de médias à jouer correctement leur rôle pour apaiser la situation.

« Que nous fassions tous de ce Mali, un pays de paix, que nos actions concourent à développer la paix, la coexistence pacifique et que nous puissions après cela, nous concentrer sur les actions de développement pour faire du Mali un pays émergent comme le souhaite la jeunesse ! » a-t-il conclu.

Fatoumata Fofana

Tjikan

Suivez-nous sur Facebook sur