Comité syndical de l’Agence pour la Promotion des Investissements au Mali (API-Mali): Imminence d’une grève illimitée

Réagissant au manque de considération du gouvernement pour ses, le personnel de l’Agence pour la Promotion des Investissements au Mali (API-Mali) menace d’observer une grève illimitée, à compter du lundi 8 mars prochain, à Bamako et dans ses antennes régionales. Un préavis a été déposé, à cet effet,  le vendredi 19 février dernier, sur la table du ministre du Travail et de la Fonction publique (dont une copie est parvenue à notre rédaction).

 

Affilié à l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM), à travers le Syndicat National des Travailleurs des Administrations d’Etat (SYNTADE), le Comité syndical de l’Agence pour la Promotion des Investissements au Mali (API-Mali) vient de déposer, sur la table du ministre du Travail et de la Fonction publique, un préavis d’une grève illimitée, dans lequel figurent cinq points de revendications. Ils sont relatifs, entre autres, à l’amélioration des conditions de vie des travailleurs et à l’observation du respect strict de la liberté syndicale à API par la  Direction générale.

Spécifiquement, le syndicat réclame dans son cahier de doléances, l’application immédiate des augmentations de salaires obtenues entre le Gouvernement malien, le Conseil National du Patronat du Mali (CNPM) et l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM), conformément aux procès-verbaux de conciliation de 2014, 2019 et 2021.

Aussi, exige-t-il l’annulation immédiate du règlement intérieur de la gestion du personnel de l’API-Mali, déjà adopté entre la Direction générale et l’Inspection du travail, en l’absence du représentant des travailleurs de l’agence.

Ils exigent également la prise en charge des observations du syndicat sur le projet d’accord d’établissement de l’agence et l’observation stricte de la liberté syndicale à API par le Directeur général.

Ainsi, pour plus de transparence au sein de la structure, le comité syndical sollicite un audit des salaires et accessoires du personnel de l’agence par un cabinet commis par le département de l’Industrie, du Commerce et de la Promotion des Investissements, dont les résultats seront transmis aux représentants des travailleurs de API-Mali.

Si ces doléances ne sont pas satisfaites, le personnel se propose d’observer une grève illimitée, à compter du lundi 8 mars 2021, à Bamako et dans ses antennes régionales de Kayes, Sikasso, Ségou et Mopti.

Des abus et atteintes à la liberté syndicale dénoncés

Par ailleurs, la Section syndicale du Commerce a adressé une lettre de  » dénonciation  » au ministre de l’Industrie, du Commerce et de la Promotion des Investissements. Dans  ce document, elle a attiré l’attention du ministre sur  » les abus et atteintes graves à la liberté syndicale à l’Agence pour la Promotion des Investissements au Mali (API-MALI) « .

En fait, la lettre révèle que, depuis plusieurs années, les syndicalistes de l’API-Mali ont été victimes de  » Traitements injustes, abus, intimidations, acharnement, harcèlement, lettres d’avertissement, mises à pied avec retenue de salaire, mutations et affectations arbitraires, convocation à la police, discrimination, suppression de poste, menaces de licenciement et immixtion dans les activités syndicales de la part du Directeur Général.  »

Ainsi, rappelle-t-elle, que, lors de la réunion du 17 février dernier, sur l’examen des observations du syndicat sur le projet d’accord d’établissement et le manuel de procédure, le Directeur général de l’API-Mali «  a proféré des menaces à l’endroit des syndicalistes, en présence des représentants du ministre, en ces termes : Je vais régler vos cas « .

C’est pourquoi, la Section syndicale du Commerce attire l’attention sur le fait que le Directeur général de l’API veut appliquer le projet de règlement intérieur qu’il dit être adopté alors que, selon le syndicat,  » le délégué du personnel n’a pas signé ledit Protocole « .

A cet égard, elle a indiqué, dans sa lettre, qu’elle se réserve le droit d’utiliser tous les moyens légaux, y compris le droit de grève, afin de mettre les travailleurs de l’API dans leurs droits.

Daouda SANGARE

 

Source : l’Indépendant

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