Collectif Stop ! Trop de morts : Plusieurs individus et regroupements de la société signent un manifeste

La Maison de   la presse  a accueilli,  le samedi 13 juillet 2019, une conférence de presse du  Collectif Stop ! Trop de morts. Une organisation d’association de jeunes  engagés pour l’apaisement du climat social au centre du Mali. L’objectif de la   rencontre était de présenter ce  nouveau collectif, en définir ses objectifs et  ensuite,  susciter  à l’adhésion de tous ceux qui  sont engagés dans la même  dynamique de retour  de la paix au Mali.

 

Ils étaient  artistes, musiciens, leaders d’associations, activistes, étudiants, journalistes, religieux et autres  à remplir la grande   salle de la Maison de la presse pour le Mali. Le  seul et unique objectif recherché était de  ramener la paix et la cohésion sociale  dans ce pays, jadis reconnu pour son hospitalité et son vivre ensemble, mais  malheureusement  déchiré  aujourd’hui par une  crise multiforme et multidimensionnelle sans précédente. Les initiateurs de ce collectif  estiment qu’il est, enfin,  temps de faire stop à cette crise qui en a  fait  trop de morts, d’où le nom du  regroupement : « collectif Stop ! Trop de Morts ».  La présentation de ce nouveau collectif  a commencé par  un  rappel des faits historiques de  cette longue  crise  et les circonstances de la création du collectif « Stop ! Trop de Morts ».  Au-devant de scène , les représentants et   porte-paroles de ce  nouveau regroupement, à savoir  Djimé Kanté, personnel de santé, Ismaïla Doucouré dit Master Soumi, artiste, musicien et  Adam  Dicko, président de l’organisation AJCAD-Mali ont tenu d’abord à présenter  un  manifeste qui retrace  l’historique de la dégénérescence de cette situation   en indiquant  que  depuis le début de l’année 2019, le pays est rentré dans un cycle infernal  de succession d’attaques contre des villages dans la région de Mopti. Et que les plus meurtrières  de ces attaques furent  celles  du village de Koulogon, le 1erjanvier dernier, celui du  village d’Ogossagou , et après  celui de Sobane Dah . Des attaques qui, selon eux,  ont  fait   chacune,  plusieurs dizaines de victimes sans compter  les immenses dégâts matériels et le nombre élevé  de populations  forcé  de trouver refuge dans d’autres  villes moins touchées par l’insécurité. C’est d’ailleurs conscients des  menaces qui pèsent  sur l’unité nationale, l’intégrité du territoire, voire l’avenir même du Mali, que des Maliens de tous bords, sans distinction d’âge, de sexe,  encore moins de croyance ont initié  le collectif Stop ! Trop de Morts, précisément  le 21 juin 2019.  Après  les dénonciations et les condamnations  de cette nouvelle  situation tragique au Mali, le Collectif Stop ! Trop de morts   s’est donné pour objectif  spécifique  de   contribuer à  l’apaisement  de la fracture sociale qui s’ amplifiait  jour après  jour  par des posts de  messages de haine et d’appels  sans cesse à la violence sur les réseaux sociaux. Une situation qui  ne concerne pas que les habitants des régions  du centre,  selon les initiateurs, mais de tout le peuple malien, sans distinction, car, selon eux toujours,  chacun  a un frère  ou un parent  soit  au nord ou au centre du pays. C’est pourquoi ils,   en appellent  à un sursaut urgent de tous, en vue de fédérer les énergies et ressources pour enfin circonscrire cette crise qui prend des proportions inquiétantes au Mali. Selon un  manifeste qui a été approuvé  par la signature de plusieurs dizaines de personnes et d’organisations, dont El-Hadj Ibrahim Kontao, vice-président du haut conseil Islamique, la diva Kandia Kouyaté, Nouhoum Togo, les  représentants de la jeunesse de Guina Dogon,  Tabital Pulaku et beaucoup d’autres organisations de la société civile, l’équipe de   Master Soumi et leurs nouveaux alliés comptent  désormais mener ce combat à travers  beaucoup d’actions. Un dialogue qui sera centré sur  l’unité nationale du Mali dans  sa  grande  diversité  culturelle et ethnique.

ISSA DJIGUIBA

Le Pays

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