Bras de fer entre le DR de l’ADR Mopti et son adjoint : Le ministre Zoumana Mory Coulibaly doit siffler la fin de la récréation !

L’Agence de Développement Régional de Mopti ADR a tenu son Conseil d’administration le samedi 24 février 2018 dans salle de conférence du Conseil régional de Mopti. Cette session, présidée par le Président du Conseil régional Maki Cissé, avait à l’ordre du jour l’élaboration du budget prévisionnel 2018, le bilan des activités et la préparation de la conférence annuelle des ADR pour l’année 2018.

 L ’ADR-Mopti tient son Conseil d’administration au moins deux fois par an et cela, en présence des responsables des services techniques de l’Etat présents dans la Venise malienne et de certains élus venus des cercles et communes environnantes. Au total, le Conseil d’administration est composé de 24 personnes qui sont des membres permanents. Pour ce Conseil d’administration, 5 Maires n’ont pas répondu à l’appel du Président du Conseil d’administration. Sur les 19 présents, 4 personnes n’avaient pas mandat pour siéger comme administrateurs. Autrement dit, ils ne répondaient pas aux critères définis par les textes pour être membres du Conseil d’Administration. Il s’agit de Bagna Mahamadou Djittèye et le Maire de la ville de Mopti Issa Kansaye.

Un CA couronné d’une médiocrité bien soutenue

Les travaux ont débuté par l’examen du bilan du Directeur Hadi Boundy. Un bilan jugé catastrophique à cause du blocage et de la gestion financière qui ont donc abouti à l’arrêt des systèmes de fonctionnement du service pendant deux ans. Ce point a été suspendu très vite pour faire face au dossier relatif à la situation du Directeur régional adjoint Amadou Waïgalo, lui-même absent du CA et toujours accusé par le Directeur d’être l’eternel absent du service depuis le 17 février 2017. Le patron des lieux a proposé ainsi son remplacement à l’assistance par un vote à main levée ce qui a été fait. Sur 15 personnes présentes, 13 ont opté pour le changement de DGA.

La majorité des membres du Conseil d’Administration, très remontés contre le DGA, lui reprochent son absentéisme. Mme Diarra Tata Touré, représentant la société civile et membre du Conseil d’administration, explique « j’ai voté pour le départ de Waïgalo pour voir de quoi sera capable Hadi Boundi car trop c’est trop ! Ça suffit comme ça. Nous voulons maintenant le développement de notre région ». Selon des indiscrétions, le Ministre du Développement local, M. Zoumana Mory Coulibaly aurait convié d’urgence une rencontre dans la salle de conférence de son département le vendredi dernier au cours de laquelle il a appelé les belligérants à la retenue et supplier Maki Cissé, Président conseil d’administration de signer le procès-verbal du Conseil d’administration.

« Un C.A où les administrateurs votent pour destituer un responsable qui est employé dans une structure de l’Etat comme à l’Assemblée nationale… Une première au Mali voire au monde ! », s’indigne un administrateur.

Il faut noter que 3 jours après ce conseil, la lutte continue pour Hadi Boundi, qui a entamé des procédures pour aller sceller la porte du bureau de celui qu’il qualifie désormais d’ancien adjoint. A son tour, M. Waïgalo qualifie cette procédure d’ « anormale » et explique que c’est encore un nouveau feuilleton qui commence et une affaire à suivre.

Aliou Badra Doumbia   

L’Enquêteur

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