BÊTISIER du jour 23 Juin

La Corona-business sur fond d’entente cordiale entre le PR et le PM ; la gestion patrimoniale des fonds publics et le règlement des comptes politiques à coup de milliards de francs CFA ; l’ésotérisme sur les chiffres des cas-contacts ; le contre-exemple du ministre SIDIBE, plombent sérieusement la riposte à la Maladie à Coronavirus dans notre pays. Votre BÊTISIER du jour.

 

Magasins de dons : le shopping des bledards !
Le confrère Kassim TRAORE publie sur sa page Facebook : ‘’piller les magasins de dons n’est pas une solution ; mais qu’est-ce qui provoque cela ? La faim ? Je n’y crois pas, mais un manque de confiance envers ceux qui sont en charge des distributions’’. Monzami, interrogations légitimes, si les prairies étaient verdoyantes, l’eau et le miel coulaient des sources, si nul n’avait à se faire le souci du lendemain, si les gars avaient la tête hors de la flotte. Si c’était la bamboche quoi ! Hélas, il y a trop de Lazare qui en ont assez d’espérer les miettes qui tombent de la table du riche homme qui s’habille de pourpre et de lin et qui chaque jour mène une joyeuse et brillante vie. Suprême injure à la misère ambiante ! Alors libre cours à l’une des plus anciennes lois de la nature : ‘’l’instinct alimentaire’’. Les populations déshéritées du bled explosent les dogmes surannés. Quand l’indigence des blédards le dispute à l’indifférence, à la désinvolture de dirigeants incapables de proposer des réponses socialement et politiquement ajustées au plus près des aspirations des administrés, cela ouvre les portes des magasins au self-service ; au shopping des forbans. Cela fait sauter les inhibitions, amène à privilégier les intérêts sur les valeurs. Un proverbe oriental enseigne : ‘’le riche doit manger quand il a faim, et le pauvre quand il trouve de quoi manger’’. Par la faillite d’un système, d’honnêtes citoyens sont devenus de vulgaires vandales. Blague et mauvaise rime à part, quand le ventre gargouille qu’on sent l’odeur alléchante qui vous chatouille les narines venant de magasins de céréales, difficile de résister à la tentation de choper la provision de quelques jours. Le Sage Socrate observait : ‘’un homme qui a faim n’examine pas la sauce’’.
Si le degré d’indulgence ici affiché qui tranche avec la réprobation massive du chapardage alimentaire peut paraître préoccupant, il ne s’agit aucunement de donner un chèque en blanc à des insurgés alimentaires, d’alimenter la défiance envers l’ordre et la discipline, mais tout juste de rappeler l’actualité de ce proverbe basque : ‘’le pauvre qui s’attacha à mendier à une seule porte, mourut de faim’’. Au-delà, une forte interpellation pour le pouvoir ! Le peuple a faim ! Le Malien a certes changé négativement, mais pour les questions de nourriture, il sait faire montre de retenue. Quand il est rendu à piller des magasins de vivres destinés à des démunis, c’est que toutes les astreintes de l’honneur ont volé en éclats.
Et puis, les gars ne peuvent quand même pas se laver les mains à longueur de journée et ne pas s’en servir pour se mettre quelque chose dans la panse.
Outre le ventre qui crie famine, il est évident qu’il y a une césure entre populations et dirigeants. La confiance s’est sauvée par la fenêtre. Donc, place à la foire d’empoigne.
Enfin, sachons émotion garder ! Ce n’est pas la première fois qu’on pille les magasins de vivres dans ce pays. Ah ! Les lois de la République ne s’appliquent pas aux intouchables de la République.

INFO-MATIN

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