Banque Malienne de Solidarité : Le DG Babaly BA achète son poste ?

GOUVERNANCE DES BANQUES ETATIQUES AU MALI, Pourquoi faire partir Amadou SIDIBE, ex-DG de la BDM-sa et maintenir illégalement Babaly BA, DG de la BMS-sa sur fond de corruption digne d’un cirque? Malgré tous les problèmes actuels auxquels le pays est confronté, l’Etat Malien acceptera-t-il la chienlit au sein de la gouvernance de nos Etablissements Bancaires Etatiques? Peut-il y avoir 2 catégories de citoyens face à la même problématique et présentant les mêmes critères de décision? Un Etat peut-il faire la politique de 2 poids, 2 mesures face aux mêmes citoyens?

C’est des questions pertinentes auxquelles, on est tenté de répondre face au comportement répréhensible de certains de nos dirigeants de banques étatiques qui refusent de faire valoir leurs droits à la retraite malgré la limite d’âge et ce après plus de 16 années durant en qualité de Directeur Général, pour l’un. Ils sont aidés en cela par certains hauts cadres de l’Etat orientés vers l’appât du gain facile et certains de l’entourage présidentiel dont encore et encore avec malheureusement l’intrépide fiston national Karim KEITA.

Sommes-nous dans quel pays? Le DG de la BMS est-il plus méritant et plus malien que les autres dirigeants de banques ayant fait valoir leurs droits à la retraite sous l’instigation du même Etat Malien (Bakary TRAORE et Moussa Kalifa TRAORE de la BNDA, Abdoulaye Daffé de la BDM, Modibo CISSE de la BHM et il y a 2 semaines Amadou SIDIBE de la BDM etc..) et ce, en respect des textes en vigueur avec dignité et humilité? Peut-on et doit-on permettre à un malien fut-il sa richesse d’acheter sa fonction avec de l’espèce sonnante et trébuchante et de le clamer haut et fort? Un Etat doit-il admettre de telle pratique?

Mesdames et messieurs, il n’est un secret pour personne que la gouvernance d’une entreprise privée et de surcroit une banque obéît à des règles et à des principes tant en terme de respect des textes en vigueur que de gestion normative de l’Institution bancaire suivant les standards internationaux.

Ce respect des bonnes règles de gouvernance et d’éthique demeure un “success story” de beaucoup de groupes bancaires internationaux ayant instauré en leur sein un modèle transparent de relève générationnelle (maximum 5 ans au même poste de DG et au même lieu) et cela au bénéfice des Etats créateurs et résidents, des actionnaires et des clients: ECOBANK, Banque Atlantique, Banque Of AFRICA, Attijariri WAFA, BSIC etc…

Au Mali, pour le capital humain, la profession bancaire est régie par le code du travail à la lumière des autres secteurs d’activité privés et publics.

Ce code du travail fixe pour le secteur privé la limite d’âge d’exercice à 60 ans pour les cadres supérieurs de catégorie A ou équivalent. Cette pratique de départ à 60 ans est observée au sein de toutes les Banques du Mali depuis plusieurs années. Cependant, la loi N°2011-079 du 29/12/2011 prévoit des cas de force majeure pour la classe A, une période additionnelle de 2 ans pour des “employés” qualifiés et expérimentés dont l’employeur estime que son absence risquerait de mettre en danger l’Institution ou de mettre en péril certains acquis professionnels; d’où cette exception.

Pour le cas des dirigeants se trouvant alors en position de Directeur Général, le code du travail ne prévoit malheureusement, pour ceux-ci, aucune disposition ou dérogation particulière. Toutes fois, dans le cas d’espèce, pour une demande de dérogation d’exercice supplémentaire émanant d’un Directeur Général mandataire de l’Etat, la décision finale revient à l’Etat majoritaire qui procédera à un examen global des cas antérieurs vécus dans le secteur en question avant de décider.

En fin 2016 suivant la directive donnée par le Premier Ministre du Mali sur instruction du Président de la République et reprise en lettre circulaire à l’attention de tous les ministres, par le ministre en charge du travail, le gouvernement du Mali n’a prévu de faire aucune dérogation pour les retraites cette année ni aux fonctionnaires ni aux mandataires de l’Etat exerçant comme Directeurs Généraux au sein des Entreprises. http://bamada.net Mieux tous les départs prévus pour le 31/12/2016 sont en train de se réaliser: DG de la douane, secrétaire général du gouvernement, Daf de la Présidence, DG de l’Hydraulique etc… et DG de la BDM pour le secteur concernant les Banques.

Pour le cas spécifique de la BMS-sa, le Directeur Général actuel a déjà atteint la limite d’âge de 60 ans le 27/12/2016. Au lieu de rendre grâce au bon Dieu et remercier l’Etat Malien pour la confiance placée en lui, ce dernier est encore dans des manœuvres dilatoires et désespérées à vouloir s’accrocher à son poste.

Pour s’y prendre, il tentera de conditionner et de soudoyer certains administrateurs privés et parapublics que la Banque finance avant de convoquer une session du conseil d’administration le 11 novembre 2016. Ladite session a statué sur la demande de prorogation de mandat de 2 ans émanant du Directeur Général sortant. Comme on pouvait s’y attendre, ladite demande fut purement et simplement rejetée car l’Etat et ses démembrements sont majoritaires dans le capital social de la Banque et cette démarche est conforme à la position de l’Etat qu’il a toujours défendue.

De l’avis d’expert, ce rejet n’était pas surprenant car c’est la continuation de l’application de la jurisprudence “Abdoulaye DAFFE, Modibo CISSE et bien d’autres avant ” qui ont été invités en 2015, pour les 2 sus- visés, à faire valoir leurs droits à la retraite à 60 ans. Pouvait-il en être autrement? La haute performance de Abdoulaye DAFFE à la BDM pouvait bien justifier une demande de dérogation. La même dérogation pouvait s’appliquer aussi à Amadou SIDIBE ex-DG de la BDM-sa pour ses performances qui vient d’être débarqué il y a 2 semaines.

Suivant la même source, l’Etat ne peut pas appliquer un traitement différencié à ses concitoyens face au même objet.

Mais ce qui constatable contre toute attente et très grave, sont les tentatives du Directeur Général de la BMS à vouloir contre vents et marées s’accrocher à son poste sur la base d’une fausse délibération du conseil d’administration qui, en de pareil cas, ne peut pas s’imposer à un Etat. Aussi, faudrait-il même en cas d’accord du conseil d’administration, soumettre la question à la décision des plus hautes Autorités de l’Etat. Ce qui, d’ailleurs, n’a jamais été autorisé par le conseil d’administration. Plutôt on assiste à un spectacle désolant et ridicule initié par le DG à la retraite Babaly BA et de ses sbires visant à falsifier les délibérations de la session du conseil d’administration du 11/11/2016 tenu à huis clos sans le personnel de la Banque (et il a fait rédiger un PV tronqué par les juristes de la Banque pour son maintien). A la place d’un rejet manifeste de la demande de prorogation de 2 ans, on y voit plutôt un avis positif des administrateurs pour la prorogation.

De l’avis de cet administrateur, le conseil d’administration du 11/11/2016 n’a donné aucun avis positif sur la demande de prorogation du DG sortant, bien au contraire elle fut rejetée. Il confirme qu’il a même été dit en salle au DG que le conseil d’administration n’a pas qualité à statuer sur ce genre de sujet et mieux les administrateurs de l’Etat n ‘ont reçu aucune consigne de l’Etat allant dans le sens d’une prorogation. Pouvait-il en être autrement?

Dans cette entreprise de forcing et de tripatouillage, le DG sortant est aidé en cela selon lui même par le nouveau SEGAL de la Présidence qui, subitement, s’intéresse aux dossiers des Banques mais aussi par l’intrépide Karim KEITA, son neveu et fidèle soutien qu’il ne cesse de vanter à tout le monde, le Ministre Boubou CISSE et bien d’autres personnes. Pour mener à bien son objectif, le DG sortant ne lésine pas sur les moyens financiers. Chaque semaine des sorties massives d’argent sont effectuées sur le dos de la Banque au mépris des bonnes règles de gestion au vu et au su des cadres de la Banque impuissants face à de tels spectacles pour servir les princes du jour. Mieux, Karim KEITA rend régulièrement visite à Babaly Ba à son domicile à Faso KANU, toujours pour maximiser son gain.

Comment peut-on impunément laisser nos banques Etatiques dans les mains de personnes capables de “crimes de faux” et “usage de faux” pour des besoins de conservation de leur fauteuil.

Un Etat ne doit permettre à aucun individu malgré sa position de richesse de pouvoir être dans les conditions d’acheter son poste. Il y va du devoir de l’Etat de veiller en cela, en vue d’assurer une équité entre citoyens du même pays.

La retraite doit être normalement un bon moment de convivialité, d’humilité et surtout de reconnaissance à Dieu. Aucun acte ne doit ternir ce bon moment unique dans la vie d’un homme.

Ce serait dommage qu’on puisse la rater.

Nous reviendrons sur d’autres détails dans notre prochaine parution.

Correspondance particulière    

Source: Maliactu.info

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