Bamako a déjà connu son lundi noir et son vendredi… noir

Bamako avait déjà connu son vendredi noir. C’était le 22 mars 1991. Sous les tirs des mitraillettes et les éclats d’obus, la ville s’était retrouvée à feu et à sang. Quatre jours plus tard, le régime du Général Moussa Traoré était balayé par un coup d’Etat militaire.

Deux ans après, le lundi 5 Avril, la ville a renoué avec la même atmosphère insurrectionnelle. Sauf que les élèves étaient seuls dans les rues. Et qu’il n’y a pas eu, non plus, d’hécatombes. Mais les dégâts matériels sont lourds. Et il faudra du temps-et-beaucoup d’argent pour les réparer. Le gouvernement doit en tirer les leçons pour que, plus jamais, cela ne se répète. Le Mali n’en a pas besoin. Sa jeune démocratie encore moins.

Amadou Béidy Haïdara –Le Républicain du 7 avril 1993

 

Source: lechallenger

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