Audiovisuel au Mali : L’addition est désormais salée aux chaines de télé et radio

L’arrêté ministériel du 1er  mars 2017 fixant le montant et les différentes modalités de paiement des frais liés à la délivrance de l’autorisation d’établissement et d’exploitation des services de communication audiovisuelle a été revu à la hausse.

Fodie Toure magistrat juge Président haut Haute Autorité Communication hac

Selon un décret gouvernemental, signé le 9 mai dernier, le demandeur de l’implantation d’une chaine de radio ou de télévision doit désormais débourser plus qu’avant pour les frais d’études et de droits d’accès.

L’objectif de cette modification s’inscrit dans la volonté du Gouvernement  de lutter contre la prolifération anarchique des chaînes de radio et de télévision au Mali. Cette volonté est affichée par la Haute Autorité de la Communication (HAC).

Ainsi, pour implanter désormais une chaîne de radio ou de télévision, tout demandeur doit s’acquitter des frais d’études et de droits d’accès qui ont été élevés. Pour le service de radio, les montants vont désormais de 800.000 à 3.500.000 francs CFA (de 1325 à 5800 $). Pour le service de télévision, il faut payer entre 2.700.000 et 5.500.000 francs CFA (entre 4474 et 9 115 $).

Fodié Touré, le Président de la HAC et son instance de régulation des radios et télévisions privées trouvent ainsi un moyen de contourner la récalcitrante position de l’Union des Radios et Télévisions du Mali (URTEL) qui s’insurge contre la menace de fermeture de certaines radios et télévisions de la place pour non conformité avec les règlements en vigueur dans le pays. C’est le bras de fer entre la HAC et l’URTEL qui se poursuit ainsi. Pour preuve, Bandiougou Danté, le Président de l’URTEL qui croit dur comme fer qu’on ne ferme pas une radio comme on ferme une boutique, va devoir désormais voir ses protégés payer une addition beaucoup plus salée lorsqu’ils seront rappelés à l’ordre par la persuasion.

Katito WADADA

 

Source: LE COMBAT

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