ASSURANCE MALADIE OBLIGATOIRE : Où sont passés les 6 milliards des officines privées ?

Le syndicat national des pharmaciens du Mali, SYNAPHARM et SYNAPO étaient face aux hommes de médias le samedi 30 Novembre 2019, à la Maison de la Presse pour donner des explications sur la suspension de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO). La cérémonie était présidée par le président dudit syndicat Dr Dia Cheick Oumar.

Selon Dr Dia Cheich Oumar, l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) est fondée sur les principes de la solidarité, de la contribution, de la mutualisation des risques et du tiers payant. L’assuré cotise d’abord six mois avant d’accéder à la prestation et tous les mois, les prélèvements sont effectués.

Les pharmaciens d’officine ont tenu à accompagner l’Etat et à faciliter l’accès aux médicaments de qualité à toutes les couches de la population dès le début du service AMO le 1er Mai 2011. Dans le souci de renforcer cette politique sociale, les pharmaciens ont accepté de commencer la prestation AMO avant même de signer le contrat.

Aux dires du président, de nos jours, la majorité des pharmacies sont conventionnées et depuis neuf 9 ans les pharmaciens préfinancent ce service et doivent être remboursés au plus tard 15 jours après le dépôt des factures selon l’article 40 de la convention sectorielle liant la CANAM (Caisse, National, d’Assurance Maladie) et les officines privées.  Toujours dans son intervention, Dr Dia, dira que depuis 2009, des difficultés ont jonché les parcours qui sont entre autres le retard récurrent de paiement, la prescription de médicaments non conventionnées, la qualité insuffisante des feuilles de soins, les rejets et ajustements non justifiés, le contrôle imposé de la validité des feuilles de soins (cachet à sec, le code d’établissement, code du médecin, quantité des médicaments, les écarts de prix, etc).

Les retards de paiement ont créé des tensions de trésorerie qui fragilisent nos entreprises et entrainent pour certains une faillite programmée.

Face à cette situation, finalement ces multiples promesses non tenues ont finalement entraîné une crise de confiance avec la CANAM qui a aujourd’hui débouché à la suspension du service AMO dans les pharmacies privées sur toute l’étendue du territoire, suite à l’assemblée générale extraordinaire du 28 Novembre 2019.  Il conclura que la caisse nationale d’assurance maladie (CANAM) doit verser 6 milliards de fcfa aux officines privées. Et ajouta qu’un état de lieux sera fait le mardi 3 Décembre 2019 pour donner suite au mouvement.

Source: 223infos

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