Action de solidarité : La CNDH au secours des personnes privées de liberté !

Mis à sa disposition à travers un donateur (sous anonymat),  la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH)  a procédé à la remise des dons composés,  de vivres en riz, de nattes et des produits d’assainissement et d’entretien aux personnes privées de liberté. L’évènement a enregistré la présence de la vice-présidente de la CNDH, Mme Diourthé Fatimata Dembélé, du porte-parole des bénéficiaires, le commissaire Mahamadou Solo Diakité du 1er arrondissement de Kati et d’autres invités de marques.

En effet, ces  dons ont été  faits  au profit des personnes privées de liberté, en attente de la transmission de leurs dossiers à la justice. Celles des structures policières et de la gendarmerie suivantes : commissariat de police de Kati (1er  et 2ème arrondissements), Bamako (3ème, 5ème  et 11ème  arrondissements), les brigades Territoriales de de gendarmerie de Kangaba, Faladjè, Sénou et  du Camp 1 de Bamako

Dans son intervention la vice-présidente Dembélé dira que la Commission Nationale des Droits de l’Homme vit en ces instants un moment historique. Il s’agit, selon elle, de créer une chaine de solidarité autour des Droits de l’Homme à travers la protection, la promotion de ces droits ainsi que la prévention de la torture et la lutte contre les traitements inhumains, cruels et dégradants. « Nous ne nous sommes pas trompés quant à chacune de nos interventions, nous avons attiré l’attention de tous et toutes sur le concept de responsabilité partagée » a-t-elle déclaré.

D’après elle, la mise en œuvre de ce concept nécessite la constitution d’une chaine de solidarité qui leur amènera à travers la mission à leur est assignée par la loi de sensibiliser et conscientiser chaque individu pour que le respect des droits de l’homme soit la règle et la violation des dits droits une exception malheureuse.

« Il s’agit donc pour nous de protéger les droits de l’Homme au sein de toutes les composantes de la société » a-t-elle déclaré.

De même, dit-elle, il s’agit de faire en sorte que ces droits comme le droit à la vie, à la santé, à un environnement sain, à la dignité soient inhérents à chaque être humain quel que soit son statut du moment.

Pour justifier le bienfondé de ces dons, elle a souligné que des citoyens ordinaires, souvent interpellés pour des faits mineurs ou non établis se sont retrouvés pris dans la chaine infernale de la grève des magistrats sans possibilité de se nourrir, de se laver, et même de se coucher sur une natte pour bénéficier de quelques minutes de repos.

« Cet estimable donateur, un opérateur économique, l’a compris. La responsabilité qu’il a prise de protéger les droits de l’une des couches les plus vulnérables fera qu’il ne sera plus un frein à la jouissance des droits de l’homme en général et de ces groupes vulnérables en particulier » a-t-elle estimé.

Avant de terminer, la vice-présidente  de la CNDH a exhorté les structures bénéficiaires du don d’en faire une utilisation judicieuse.

A sa suite le porte-parole des bénéficiaires, s’est dit très heureux et satisfait pour ce geste qui permettra non seulement à rendre propre leurs locaux mais aussi d’assurer un moment donné la prise en charge alimentaire de certains détenus.

Par ailleurs, il a rappelé que l’une des politiques de la hiérarchie policière ainsi que du gouvernement est le bon traitement des personnes qui sont en conflit avec la loi.

Par Moïse Keïta

Le Sursaut

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