Accès des jeunes filles aux protections hygiéniques : Seulement 2.13 % des écoles ont une option pour assurer leur intimité

La Plateforme Nationale pour la Promotion de la Gestion de l’Hygiène Menstruelle (PN-PHM) a organisé le jeudi 17 janvier 2019, une rencontre d’échanges d’information basée sur les questions liées à l’hygiène menstruelle en raison des difficultés d’accès des jeunes filles aux protections hygiéniques notamment dans les écoles. C’était à l’hôtel Onomo sous la présidence de Mme Coulibaly Salimata Diarra, Présidente de la Plateforme.

Cette rencontre vise à adopter la charte et le plan d’actions améliorés de la plateforme sur la gestion hygiénique des menstrues ; de mettre en place les structures de travail et de valider  la fiche de modèle de latrine GHM en vue du plaidoyer pour son adoption et diffusion. Après avoir remercié le REHA et l’AMASBIF  qui ont collaboré à la réalisation de cette initiative notamment avec l’appui technique et financier de l’UNICEF et de WaterAid Mali, la Présidente de la plateforme, Mme Coulibaly Salimata Diarra, a fait savoir que selon l’état des lieux du WASH dans les écoles, réalisé par la CPS Education avec l’appui de l’UNICEF, il ressort que seulement 2.13 % des écoles ont une option pour assurer l’intimité des filles aux toilettes, 0.71 % des écoles disposent d’options pour l’élimination des matériels utilisés pour la gestion des menstruations, 2.13 % des écoles observent une augmentation des jours d’absence d’école pour les filles en âge de puberté, 0.71 % des écoles ou les menstruations affectent la participation des filles aux activités didactiques et ludiques. Pour la Présidente, ces chiffres les interpellent tous et montrent à quel point, il est important d’œuvrer pour inverser cette situation. « Nous espérons que la présente rencontre va ouvrir d’autres perspectives pour l’amélioration des conditions de vie des jeunes filles en matière de protection hygiénique », a-t-elle déclaré.

Tout en encourageant l’ensemble des parties prenantes à cette rencontre, à aller en profondeur dans les échanges en vue d’aboutir à des propositions concrètes pour parvenir à une  solution durable. Cette coalition qui regroupe plusieurs structures et des organisations de la société civile a pour vision de préserver d’ici 2030, la dignité des jeunes filles grâce à des politiques publiques et programmes qui intègrent la promotion d’hygiène menstruelle. Et son objectif est de contribuer  à l’épanouissement socioéconomique  des filles à travers des politiques et investissement favorables aux bonnes pratiques d’hygiène menstruelle.

Ousmane Baba Dramé

 

Source: Le Républicain

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