8 MARS : A la découverte des deux conductrices de train

Alima Koura Mariko et Maïmouna Keita font le trajet Kayes Bamako deux fois par semaine aux commandes de train.

Dans notre monde, les métiers qu’exercent les femmes sont presque connus de tous. Il y a des femmes pourtant qui se détachent  de ce lot en exerçant des métiers d’hommes. C’est le cas de nos deux amazones conductrices de train, elles n’ont rien de plus ou de moins que les autres femmes mais seulement ont choisi d’être des conductrices au chemin du fer du Mali.

Pour ces deux braves femmes, l’accès au poste de conductrice au chemin du fer du Mali n’a pas été chose aisée.

“Je suis arrivée dans ce métier par concours de recrutement. Dès que j’ai vu l’annonce qu’ils ont besoin des chauffeurs, j’ai postulé. Dans un premier temps ils m’ont écartée au motif que les femmes ne sont pas  destinées à être des  conductrices de train. Quelques mois plus tard, j’ai été appelée à faire le concours avec les hommes. Grâce à Dieu, j’ai été retenue”, Alima Koura Mariko, dixit.

“Ma première fois de postuler à un concours de recrutement de chauffeur,  mon dossier a été rejeté vu que je suis une femme. Je ne me suis pas découragée. Ils ont lancé un autre concours de recrutement de chauffeur, c’est suite à cela que j’ai été retenue. J’ai passée trois mois en instance avant de commencer le travail”, a expliquée Maïmouna Kéita.

En plus de ce problème de recrutement au chemin de fer, elles ont étés buttées à l’adaptation à un milieu dominé par les hommes. “Au début, ce n’était pas du tout facile, on était indexées par tout le monde. On ne nous faisait pas confiance  surtout les passagers  qui refusaient catégoriquement qu’une femme les conduisent. A cela s’ajoute l’indifférence des autres collègues chauffeurs (les hommes) qui ne nous considéraient pas”, ont  déploré les deux femmes.

L’orage est bel et bien passé. Les deux femmes ont su s’imposer dans un milieu d’hommes avec la confiance totale des passagers. Elles ont même eu le privilège de conduire le ministre du Transport et du Désenclavement, Baba Moulaye jusqu’à Kayes lors de la reprise du train voyageur, survenue le 12 février.

A travers elles, nous souhaitons une bonne fête de 8 mars à toutes les femmes du monde entier.

Moctar Dramane Koné, Stagiaire

Source: L’indicateur du Rénouveau-Mali

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