3eme édition de l’opération de “prise de pouvoir” par les filles : L’innovation de l’Académie d’enseignement de Bamako rive gauche saluée

Dans le cadre des festivités marquant l’édition 2018 de la Journée internationale de la fille (JIFI), l’Académie d’enseignement de Bamako rive gauche et la Direction nationale de la promotion de l’Enfant et de la Famille ont organisé, le jeudi 18 octobre dernier au Centre d’animation pédagogique (CAP), l’opération de ” Prise de pouvoir ” par les filles, une activité de l’ONG Plan international Mali.

Pour cette 3ème édition de l’opération de “Prise de pouvoir” par les filles, la directrice du CAP de Bozola, Mme Diop Sika Traoré, a accepté de céder son poste et ses responsabilités à Mlle Kia Sissoko, membre du Parlement national des enfants du Mali.

Après l’accueil et la passation de services entre la directrice titulaire et l’intérimaire, cette dernière a exécuté, entre autres activités, la tenue d’une réunion de direction, la remise de kits scolaires aux filles de familles démunies de l’école publique du quartier TSF et la formulation de recommandations écrites à l’endroit de l’Académie, du gouvernement et des acteurs des droits des filles au Mali.

Avant la réunion de direction, la directrice intérimaire s’est entretenue avec le Conseil à l’orientation, le Directeur adjoint, la conseillère chargée de la Scolarisation des filles (Scofi) et le Point focal de l’Unicef. Si le Conseiller à l’orientation a présenté le rapport succinct de la rentrée, le directeur adjoint s’est entretenu avec la toute-nouvelle patronne des lieux sur les notes de service de répartition des stagiaires et des enseignants nouvellement mutés au CAP de Bozola.

Ensuite, l’ensemble du personnel du CAP s’est retrouvé dans la salle de conférence pour assister à réunion de direction. Ainsi, après les salutations d’usage et les différentes présentations, le Directeur adjoint du CAP de Bozola a rassuré la directrice intérimaire de l’accompagnement sans faille de l’ensemble du personnel. Pour sa part, la DCAP intérimaire, Kia Sissoko, s’est réjouie de l’accueil chaleureusement accordé à sa personne. Avant de s’engager à tout mettre en œuvre pour remettre à l’école malienne ses lettres de noblesse, surtout dans les écoles relevant du CAP du Bozola.

Montrer la place des filles dans le développement

Autre lieu, autre responsabilité, après un exercice de simulation réussi où la vedette du jour s’est mise effectivement dans la peau de la directrice titulaire, la jeune Kia Sissoko et ses agents du Centre d’animation pédagogique de Bozola se sont rendus à l’école du quartier TSF.

Sur place, elle a présidé une cérémonie de remise de kits scolaires à une cinquantaine de filles issues de familles démunies. Au cours de cette cérémonie, la DCAP intérimaire, Kia Sissoko, a prononcé un discours dans lequel elle a rappelé l’historique de la JIFI. Selon elle, en décembre 2011, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution marquant le 11 octobre comme Journée internationale des filles pour les mettre au-devant et montrer au monde leur importance dans le développement. “Dans notre pays, avec le concours de Plan international Mali et d’autres acteurs de la société, le gouvernement du Mali a institué cette journée comme journée nationale”, a-t-elle ajouté. Et de poursuivre que pendant cette journée symbolique et courant le mois d’octobre, des centaines de jeunes filles à travers le monde prennent le contrôle des postes de pouvoir de personnalités influentes dans le domaine politique, social, économique, judiciaire, académique et sportif…

“Dans le monde scolaire, le nombre de filles scolarisées est très minime, s’y ajoute la déperdition scolaire due à l’extrême pauvreté des parents, aux mariages précoces des enfants, aux grossesses non désirées. Dans ce sens, vous conviendrez que le maintien des filles à l’école reste un véritable défi et en appelle à la responsabilité de nous tous et de chacun”, a laissé entendre la DCAP intérimaire.

Assurer une éducation de qualité

Ainsi, elle a saisi l’occasion pour inviter l’académie d’enseignement de Bamako rive gauche à organiser des séances de renforcement de capacités des enfants et jeunes filles en classe d’examen afin d’accroitre le taux de réussite.  Aux autorités en général, elle les a exhortées à redoubler d’effort pour maintenir les filles à l’école avec l’ensemble des mesures d’accompagnement qu’il faut en termes d’accès, de sécurité et d’infrastructure adaptés à leur besoin spécifique. Aussi, elle invite nos autorités à assurer une éducation de qualité permettant aux filles d’être compétitives sur le marché de l’emploi.

A ses sœurs, elle les invite à se concentrer sur les études et à se battre pour réaliser leurs rêves afin d’encourager les partenaires et les parents à investir dans l’éducation des jeunes filles.

A sa suite, la représentante du directeur national de la Promotion de l’enfant et de la Famille, Sow N’Dèye Diop, a rendu un vibrant hommage à la Directrice de l’Académie (AE) d’enseignement de Bamako rive gauche pour sa disponibilité. Selon elle, informée seulement quelques heures de l’organisation de cette initiative, Koné Rakiatou Dia a fait sienne l’opération de “Prise de pouvoir” par les filles afin qu’elle soit une réussite.

Ce concept est adopté et exécuté cette année dans 85 pays à travers le monde. Ainsi, des filles prennent la relève et incarnent le temps d’une journée des personnalités dirigeantes de leurs pays dans les domaines de la politique, de l’économique et du social. Elles sont mises au-devant de la scène pour leur assurer une forte visibilité ainsi que des possibilités d’action et d’investissements en leur faveur.

Notons que l’opération de “Prise de pouvoir” par les filles permet également de créer un moment symbolique qui entend impulser le mouvement défendant les droits des filles afin qu’elles puissent apprendre, diriger et s’épanouir.

Boubacar PAÏTAO

Source: Aujourd’hui-Mali

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