Syndicats de la santé :UNE PLATEFORME POUR L’UNITÉ D’ACTION

Dans le souci d’améliorer leurs conditions de vie et de travail, le Syndicat des médecins du Mali (SYMEMA) et la Fédération des syndicats de la santé et de l’action sociale du Mali (FESYSAM) se mettent en synergie pour une unité d’action.

Les deux organisations syndicales ont entamé, depuis 2014, le processus de formation d’une plateforme. Les secrétaires généraux du SYMEMA, Dr Chaka Kéita et de la FESYSAM, Dr Moussa Maïga, ont scellé, mardi dernier à la Maison de la presse, un partenariat pour concrétiser leur plateforme syndicale. La mise en place de cette organisation commune a été suivie d’un point de presse animé par le secrétaire général du Syndicat des médecins du Mali. Il expliquera que la plateforme vise l’unité d’action syndicale et à résoudre les difficultés auxquelles les secteurs de la santé et de l’action sociale sont confrontés. La gestion d’un cahier des doléances sur le statut particulier des médecins et la résolution des recommandations de la grande grève de 38 jours du secteur de la santé en 2017, étaient des promesses du Premier ministre d’alors, Abdoulaye Idrissa Maïga. Malheureusement ces préoccupations sont toujours restées sans réponse, déplore le conférencier.
«Lors de notre rencontre avec le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique et ses collègues en charge du Travail, de la Solidarité, de la Promotion de la Femme et de la Décentralisation, il nous a été promis l’intégration du personnel qualifié des associations de santé communautaire (ASACO) dans la fonction publique des collectivités territoriales», souligne Dr Chaka Keita.
Par ailleurs, il a rappelé que le gouvernement s’était aussi engagé pour la prise en charge intégrale et gratuite des médecins à l’Assurance maladie obligatoire (AMO) et le paiement intégral des primes de lutte contre le virus Ebola révèle le syndicaliste. Si on évalue tous ces engagements pris, 40% d’entre eux ne sont pas réalisés par le gouvernement, constate le secrétaire général du SYMEMA.
Dr Chaka Keita a aussi indiqué que la plateforme déposerait très bientôt d’autres doléances sur la table du gouvernement. A ce propos, il assure que les deux syndicats (SYMEMA et FESYSAM) privilégient toujours le dialogue. «Nous ne voulons plus revivre les débrayages intempestifs de 2017. C’est pourquoi nous sommes toujours ouverts au dialogue. Mais si avec le dialogue on ne satisfait pas nos revendications, on nous aura donc imposé la grève. Et nous allons y recourir pour la satisfaction de nos revendications», dira le conférencier.
Sidi Y WAGUé

Suivez-nous sur Facebook sur