Pandémie du Coronavirus: “Une prophylaxie par les antipaludiques et anti-salmonelloses pourrait se révéler efficace”

Une pandémie, selon le chercheur en sciences biologiques de l’INSP de Bamako, Dr. Nouhoum Bouaré, est le développement rapide d’une maladie contagieuse, le plus souvent d’origine infectieuse, qui s’étend sur l’ensemble du globe. En revanche, lorsqu’une maladie demeure constante dans une population, on l’appelle endémie. D’autre part, il dira qu’une maladie peut persister ou se développer de façon chronique dans le temps et revêt donc la connotation de maladie chronique. A l’en croire, une épidémie peut se greffer sur une maladie endémique et/ou chronique pour revêtir un tableau clinique gravissime.

La pandémie à COVID-19 fait l’objet de notre discussion, actualité oblige, indique Dr. Bouaré. Globalement plus d’un million de cas confirmés dans le monde et des décès qui s’entassent de jour en jour. Le Mali comptait, à la date du 6 avril 2020, 47 cas d’infection à SARS-CoV2. Il est très vraisemblable que la chauve-souris soit le réservoir du virus, depuis qu’un virus à 96% identique au SARS-Cov-2 a été identifié chez des chauves-souris capturées en Chine, a déclaré M. Bouaré. Par conséquent, il est très vraisemblable qu’un mammifère ait servi d’hôte intermédiaire entre la chauve-souris et l’homme. Cet animal intermédiaire n’est pas identifié avec certitude, mais le pangolin (mammifère édenté d’Asie et d’Afrique au corps couvert d’écailles) est suspecté. L’évidence de la transmission soutenue de COVID-19 (new Coronavirus) d’homme à homme, a été démontrée à partir de l’analyse de données épidémiologiques portant sur les premiers 425 cas confirmés d’infection à Wuhan en Chine. Les mesures de prévention doivent a priori être basées sur le risque. Avant la détection de cas confirmés dans le pays, toute personne qui tousse ou éternue doit porter des bavettes ou autre matériels de protection et adopter un comportement sain. A partir de la détection des premiers cas en général importés des zones d’épidémie, les mesures individuelles de protection doivent être généralisées, a expliqué le chercheur en sciences biologiques à l’INSP. Il a fait savoir que ces mesures peuvent être durcies en fonction de l’ampleur de l’épidémie. Quel que soit la situation épidémique, les contrôles relatifs aux trafics aériens et terrestres doivent considérer, entre autres, la période d’incubation et/ou de contagion, l’épidémiologie clinique (signes cliniques), les maladies endémiques et le risque épidémique dans le ou les pays d’accueil et/ou de provenance des passagers, a-t-il laissé entendre. Il n’est pas exclu qu’à cause de la fenêtre d’incubation, certains sujets asymptomatiques échappent au contrôle pour développer la maladie en quelques jours. En outre, des personnes en provenance des zones d’épidémie (COVID-19) où sévit une endémie palustre ou typhique pourraient être (à cause de la fièvre) suspectées, isolées et éventuellement diagnostiquées négative au test de COVID-19. En de pareille circonstance, en période d’épidémie et/ou de pandémie, une prophylaxie par les antipaludiques et anti-salmonelloses pourrait se révéler efficace. Le même cas de figure peut s’observer avec les passagers ou voyageurs souffrant de pneumopathie autre que celle liée à COVID-19.  Lire la suite sur aumali…

Moribafing Camara

 

Source: l’indicateur du renouveau

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