Journée mondiale de lutte contre la rage : La vaccination reste le moyen le plus sûr pour prévenir la maladie

Le prix d’une dose de vaccin antirabique pour les carnivores est de 1.500 Fcfa, tandis que le coût de la prise en charge d’une personne mordue est de 54.350 Fcfa. La prévention est donc infiniment plus bénéfique. Sans compter que la maladie est mortelle

 

La 13è édition de la Journée mondiale de lutte contre la rage au Mali s’est déroulée, samedi dernier, dans la cour de la direction régionale des services vétérinaires, sous le thème « Sauvons des vies en vaccinant nos chiens et chats contre la rage ».
La cérémonie de lancement a été présidée par le ministre de l’Elevage et de la Pêche, Dr Kané Rokia Maguiraga.
Cette journée se veut un espace de sensibilisation visant à mobiliser la population en général et les propriétaires de chiens et chats en particulier sur les conséquences de la rage.
En effet, la rage est une maladie virale qui affecte le système nerveux central des mammifères, dont l’homme. Le virus est présent notamment dans la salive et le cerveau des animaux infectés. Elle se transmet par morsure et par la salive d’un animal malade, par léchage le plus souvent d’un chien et aussi par griffure. Cependant, face à un cas de contamination, la personne mordue doit se rendre immédiatement dans un centre de santé pour sa prise en charge et le chien mordeur doit être amené au service vétérinaire le plus proche pour sa mise en observation.
La ministre de l’Elevage et de la Pêche, Kané Rokia Maguiraga a déclaré que cette journée est d’une importance capitale, car il s’agit de la commémoration mondiale de lutte contre la rage qui est endémique au Mali et confirmée dans plusieurs régions.

Selon le chef du département de l’Elevage, le coût du traitement d’une personne mordue par un chien enragé pèse lourdement sur le revenu des ménages par rapport à celui de la prévention chez le chien. Par conséquent, ajoute-t-elle, le prix d’une dose de vaccin antirabique pour les carnivores est de 1.500 Fcfa, tandis que le coût de la prise en charge d’une personne mordue est de 54.350 Fcfa.
« La rage est fatale, aussi bien chez les animaux que chez l’homme », a-t-elle rappelé, ajoutant que c’est dans ce cadre que la direction nationale des services vétérinaires et ses structures déconcentrées ont mené des activités de surveillance épidémiologique qui ont permis de mettre sous observation en 2017, 2018 et au premier semestre 2019 respectivement 265, 814 et 216 chiens mordeurs.

Il ressort des synthèses de la réunion d’harmonisation des données des maladies prioritaires sous surveillance épidémiologique de la plateforme « Une seule santé », que 12 échantillons prélevés par les services vétérinaires au premier semestre 2019, se sont révélés positifs à l’analyse par le Laboratoire central vétérinaire de Bamako. Ainsi, on note également dans ce rapport de synthèse des données non uniformisées se rapportant aux cas de morsure aux niveaux des services de la santé humaine et de services vétérinaires.
Des efforts continuent à être déployés dans la lutte contre la rage, a rassuré la ministre Kané Rokia Maguiraga. Ainsi, une caravane a eu lieu en 2018 à Sanankoroba et celle de 2019 se déroulera à Bougouni. Ces campagnes de sensibilisation des populations, couplées à la vaccination gratuite, qui se mènent concomitamment dans toutes les directions régionales des services vétérinaires ont permis d’améliorer nettement les effectifs vaccinés, a expliqué la ministre Kané Rokia Maguiraga qui a ensuite rappelé que la lutte contre la rage devrait être considérée comme une nécessité publique.
Dr Kané Rokia Maguiraga a estimé que les actions de surveillance qui sont, entre autres, la sensibilisation et l’information des éleveurs à la vaccination, permettra de rehausser le taux de couverture vaccinale, voire éradiquer certaines pathologies, dont la rage qui est une zoonose, autrement dit une maladie qui se transmet à l’homme.

Rachel Dan GOÏTA

L’Essor

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