Coronavirus : Les forces étrangères s’adaptent

La pandémie du coronavirus, dont le Mali a notifié ses premiers cas le 25 mars, n’épargne pas les forces étrangères présentes sur son territoire. Entre mesures de prévention et poursuites des opérations de terrain, elles s’organisent et adaptent leurs stratégies. L’opération Barkhane a confirmé ses premiers cas le 2 avril.

 

Des militaires arrivés dans la zone il y a plusieurs semaines, selon son service de communication. Seul l’un des quatre patients est pris en charge sur place, les trois autres ayant été rapatriés. « Tous les cas contact ont été identifiés et placés en quatorzaine en zone dédiée. Ils font l’objet d’une surveillance médicale renforcée. Ils ne présentent pas à ce stade de symptômes », ajoute le communiqué.

Cette nouvelle donne, qui implique des mesures de précaution, n’entame pas le déroulement des opérations, qui « se poursuivent à un rythme soutenu ».

Les gestes barrières, « obligatoires », sont destinés à protéger les forces mais aussi  à éviter la propagation de la maladie. Si la situation nécessite des « adaptations », elle ne remet pas en cause les opérations et n’impacte pas les opérations conjointes, qui s’effectuent dans le respect des règles de distanciation notamment, informe la force Barkhane.

Adaptation Si elle déclare un cas confirmé, actuellement en traitement à Bamako, la MINUSMA affirme avoir « anticipé » les contaminations éventuelles avec la mise en place d’un groupe de travail dédié au Covid-19 et l’application stricte des mesures de prévention. « Notre stratégie pour contenir la pandémie et sauver des vies est de briser la chaîne de transmission du virus : identifier, tracer les contacts, isoler et traiter », détaille M. Olivier Salgado, son porte-parole.

Pour s’adapter, la mission a mis en place le télétravail « devenu rapidement la règle ». Outre l’auto-isolement du personnel de retour d’un séjour à l’étranger, elle a suspendu ses vols vers les régions pour 2 semaines, sauf pour raisons médicales ou humanitaires, depuis la détection du premier cas, le 4 avril.

Les réunions sont annulées ou tenues à distance. La mission a aussi activé sa « procédure opérationnelle de gestion de crise depuis près de trois semaines, afin de continuer à exécuter les tâches essentielles et prioritaires pour garantir la continuité dans la mise en œuvre du Mandat ».

La pandémie, un défi mondial, nécessite un renforcement de la solidarité et de la coordination dans les actions. Le Système des Nations unies au Mali annonce une contribution de plus de 6 millions de dollars US.

Elle s’ajoute à des actions de riposte : « appui logistique, transports, fourniture de matériel ou participation à des opérations d’assainissement conjointes dans les endroits les plus fréquentés de Bamako ».

Fatoumata Maguiraga

 

Journal du Mali

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