Yeah Samake licencié et devant la justice pour malversations

Nianakoro dit Yeah Samaké candidat du PACP Nianakoro dit Yeah Samaké candidat du PACP

Après avoir mené la campagne présidentielle en grande pompe, le président et candidat du PACP à l’élection présidentielle 2013, Niankoro Yeah Samaké ne dort aujourd’hui que d’un œil et demi. Pour cause : il a été licencié de la Fondation Mali Rising (MRF). Une fondation américaine dont il était le directeur exécutif.

C’est en 2005 que Yeah Samaké a été recruté directeur exécutif de la Fondation Daily Dose connu aujourd’hui au Mali sous le nom de Fondation Mali Rising (MRF). Cette  fondation américaine a un but exclusivement  humanitaire.

Ainsi, elle  contribue à l’éducation des enfants en Afrique de l’ouest, à travers la construction d’écoles. Au Mali, elle a  contribué, ces six dernières années, à la construction de près d’une trentaine d’écoles dans les zones rurales.

Au départ, Yeah Samaké inspirait confiance,  de par sa gestion, en tant que directeur exécutif de cette fondation. Mais les rapports entre lui et sa hiérarchie ont cessé d’être meilleurs quand il a viré dans la politique. Car, il n’hésite pas à gérer la fondation selon les affinités politiques. Toutes choses qui détournaient la Fondation de son but humanitaire.

Après avoir constaté des incohérences dans la gestion  de M. Samaké, les patrons  de la Fondation ont ordonné, depuis les USA, un audit à l’issue duquel ils ont  découvert que les fonds de la Fondation étaient utilisés à des fins non humanitaires. Des preuves irréfutables de malversations financières  sont aujourd’hui retenues contre Yeah Samaké. Ces preuves indiquent qu’il puisait dans les caisses de la fondation pour mener ses activités politiques.

Des sommes colossales auraient été détournées par le président du PACP au cours de la mise en œuvre des projets de construction d’écoles. Interpellé par la fondation, il n’a pu justifier la gestion des fonds utilisés dans la construction de ces écoles. La suite on la connait : il a été purement et simplement licencié de la fondation.

Son licenciement est intervenu avant même que la campagne électorale ne commence. Mais les enquêteurs, généreux qu’ils sont, n’ont pas voulu lui mettre à nu au cours de la campagne électorale. Nous avons pu nous procurer d’une copie de la lettre de son licenciement.  Ladite lettre a été notifiée à tous les villages où la fondation a initié des projets.

Les enquêtes sur la gestion chaotique de Yeah Samaké se poursuivent.  Aux dernières nouvelles,  la fondation entend engager des poursuites judiciaires contre lui et certains membres de son parti qui sont soupçonnés d’abus de confiance dans certains villages au cours de la mise en œuvre de certains projets initiés par la fondation. Aussi, des procédures sont en cours pour lui retirer son luxueux véhicule de fonction qu’il  a dédouané en son nom.

Le moins que l’on puisse dire dans cette affaire, est que l’histoire a vite rattrapé M. Samaké qui ne cessait d’affirmer, au cours de la campagne présidentielle, qu’ «il est temps de tourner les 20 ans de gabegie au Mali».

Aboubacar Berthé

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