Tenue des législatives avant le 2 mai 2020 : flou sur l’organisation

Le ministre Bah entretient le flou sur l’organisation des élections Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Boubacar Alpha Bah dit Bill, a rencontré les regroupements et les partis politiques le lundi dernier, à son département. Cette rencontre a porté sur la mise en œuvre de l’une des résolutions fortes du DNI dont il a la charge.

Il s’agit de la tenue des élections législatives avant le 2 mai prochain. Seulement voilà : lors de cette rencontre, le ministre Bill n’a pas du tout été rassurant. Du coup, les inquiétudes des acteurs politiques se sont intensifiées concernant la tenue des députations avant la date recommandée par le Dialogue national inclusif (DNI).
En effet, à plus de 20 jours de la tenue du DNI, il n’y aucune indication concernant le processus électoral. Alors que, le ministre n’est plus loin des délais constitutionnels concernant la convocation du collège électoral. Si les élections législatives doivent avoir lieu avant le 2 mai, le collège électoral doit être impérativement convoqué 60 jours avant la date de la tenue des élections. Aussi, pour que la nouvelle Assemblée nationale puisse s’installer le 2 mai, il faut que le deuxième tour des élections se tienne au plus tard le 19 avril 2020.
Seulement voilà : à deux mois de la tenue des élections législatives le ministre Boubacar Alpha Bah a été moins édifiant sur les intentions réelles du Gouvernement sur l’organisation de cette échéance électorale. Ce haut cadre de l’Adema/Pasj a été incapable de donner les moindres détails sur le processus électoral. Il n’a fait aucune annonce sur l’organisation matérielle. Quel fichier électoral sera utilisé pour la tenue du scrutin ? L’élection pourra-t-elle se tenir sur toute l’étendue du territoire nationale ? Il a seulement donné quelques informations en expliquant que les élections vont se tenir sur la base des circonscriptions traditionnelles. Ce qui signifie que c’est 147 députés qui seront élus à l’Assemblée nationale, en attendant des clarifications au niveau des nouvelles régions.
Le ministre a aussi été moins édifiant sur les mesures et les dispositions prises pour assurer la sécurité de l’élection. Tout ce qu’il a pu dire, c’est qu’il a envoyé le chronogramme au Premier ministre. Et que c’est à celui-ci d’annoncer le chronogramme des élections et les mesures sécuritaires. Autre temps, autres mœurs. De tout le temps, le chronogramme des élections a toujours été partagé avec la classe politique et la société civile. Lesquels font des observations sur le processus électoral. Ce qui fait qu’aujourd’hui, c’est l’inquiétude dans les états-majors politiques, opposition et majorité.
Ce que le ministre Bah oublie, c’est que c’est son département qui est chargé de l’organisation matérielle de l’élection à travers ses démembrements et ses structures que sont la CENI et la DGE.
Youssouf Diallo

Source : La lettre du Peuple

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