STRICT RESPECT DU DÉLAI DE LA TRANSITION SANS RÉFORMES POLITIQUES: La CEDEAO est-elle pour la persistance de la crise malienne ?

Une délégation de la CEDAO (Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest) a séjourné à Bamako durant trois jours. Elle était conduite par l’ancien président du Nigeria, Goodluck Jonathan. Au cours des échanges, le chef de la délégation a signé et persisté que la transition n’est pas le moment pour faire les réformes politiques et que la CEDEAO n’est pas favorable pour sa prorogation. Pendant que ces grands axes font partie des priorités de la transition, la CEDEAO vient de briser l’espoir des autorités de la transition. Est-ce que, réellement, elle veut que la crise malienne prenne fin ?  

 

 

Pendant que les autorités de la transition travaillent nuit et jour pour faire les réformes politiques, la CEDEAO vient de mettre le bâton dans leurs roues. Tout est quasiment prêt pour faire face aux réformes politiques. La CEDEAO étant un des partenaires du Mali vient de refuser cette offre que fera dans les jours à venir par le premier ministre Dr Choguel Kokalla Maïga. Le niet de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest disant que la période transitoire n’est pas le moment propice pour des réformes politiques est un camouflet. A titre de rappel, la constitution du Mali a été établie en 1992 pendant la transition dirigée par feu Amadou Toumani Touré. Après cela, tous les régimes démocratiques ont tenté de faire le referendum mais ils n’ont pas pu à cause des blocus par le peuple malien. Les partis politiques  et la société civile se sont opposés. Pour eux, le président qui révisera la constitution fera à sa manière sans prendre les contributions du peuple.

Si la CEDEAO veut que la crise malienne perdure, qu’elle maintienne sa décision, sinon vu l’évolution de la situation, les Maliennes et Maliens ne vont pas accepter un referendum pendant le règne d’un régime. Le peuple ne veut pas qu’on fasse des réformes lors d’un régime démocratique. Pour la CEDEAO, ses textes sont contre une réforme à six mois de l’élection, donc elle fera respecter ses lois.

De nombreux Maliens comme le Chérif de Nioro, Bouyé Haïdara, et certains partis politiques du M5-RFP veulent la prorogation du délai de la transition. Les adeptes du Chérif ont même déjà commencé à réclamer la prolongation de la transition.

Le bras de fer est tendu entre la CEDEAO et les autorités transitoires. Si la CEDEAO a envie de mettre fin aux crises maliennes, qu’elle trouve un moyen afin que les réformes soient faites pendant cette transition, sinon une autre crise pointera bientôt à l’horizon. C’est quand même le moment propice pour reformer les textes du Mali en évitant les crises post-électorales.

D Sanogo

Source : LE COMBAT

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