Scandale des fournitures de l’armée : Une pratique liée au pouvoir et non à SBM

La coïncidence, avec la croisade contre l’ancien Premier Ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, ne relève pas du hasard, car ce dernier était justement Ministre de la Défense du tout premier gouvernement de l’ère IBK, et étroitement impliqué dans l’élaboration et la passation de ce marché trop sulfureux.

D’ailleurs, les récents achats d’hélicos Puma désuets et des Tucanos obsolètes, dont IBK s’est abondamment vanté pour servir sa campagne électorale de la dernière présidentielle, ne l’ont pas été sous l’ère SMB Ministre de la Défense. Pourtant à ce propos et pour les hélicos katakatanis, l’Ambassadeur de France Joël Meyer a assuré que «avant de passer la commande, les acheteurs étaient bien conscients qu’il s’agissait d’hélicoptères d’occasion avec tous les risques que cela comporte, y compris celui lié à la maintenance». Signe qu’en dépit de l’éclatement du scandale des fournitures de l’armée en 2014 et suivantes, la pratique des surfacturations s’est allégrement poursuivie. Visiblement, les menaces des bailleurs de fonds de couper tout appui au Mali et les engagements du bout des lèvres de poursuites judiciaires, au demeurant sans lendemain, de IBK pour sanctionner tous les coupables, n’ont pas refroidi les ardeurs à la prévarication et à la corruption pour ce qui concerne l’équipement de l’armée et l’amélioration des conditions de vies des militaires. Soit les ‘’acheteurs’’ ont été à la bonne école de SBM, soit il existe un réseau dont peut-être pour son malheur, l’ancien Ministre de la défense du premier gouvernement n’a été qu’un maillon à un moment donné et qui continue de prospérer. La seconde hypothèse paraît plus proche de la vérité.

Nous l’avons souligné en maintes publications, la cohorte des officiers généraux ne doit leur poitrail couvert des généreuses breloques d’IBK que pour mieux servir de lampistes à l’incurie du Président de la République. En plusieurs occasions, le Chef de l’Etat n’a pas hésité à les couvrir publiquement d’infamie et d’opprobres en les jetant en pâture à l’opinion pour couvrir ses insuffisances et la médiocrité de ses politiques en matière de sécurité. Le plus souvent, il fait croire à une démonstration de fermeté (toujours sélective d’ailleurs) en les renvoyant publiquement, tout en les ramenant subrepticement quelque temps après que la bourrasque soit retombée, ou en les admonestant publiquement comme la scène surréaliste à Sobane Da du Chef d’Etat-major général des Armées, vertement tancé et menacé de renvoi et qui acquiesçait avec une servile obséquiosité.
Bien qu’ayant soulevé les lièvres des surfacturations et de la corruption généralisée autour des achats d’équipements de l’armée, IBK et son fils font en ce moment feu de tout bois. Au risque de consumer la hiérarchie militaire servile qui assoit pourtant aujourd’hui leur pouvoir. Par maladresse et dans leur détermination à en découdre avec SBM !

Bakary M Coulibaly
EchosMédias

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