La jeunesse de l’Adema/PASJ est divisée sur les consignes de votes relatives au projet de révision constitutionnelle.
Après le visa des honorables députés à Bagadadji, les Maliens sont appelés aux urnes pour le référendum devant entériner l’adoption du nouveau texte de la constitution le 9 juillet 2017. L’occasion est bonne pour les partis politiques, toutes tendances confondues (Majorité et opposition), de bien affuter leurs armes pour faire passer leur volonté soit le « Oui » ou le « Non ».
Dans la mouvance des préparatifs du scrutin du 9 juillet 2017, le bureau national de la Jeunesse de l’Adema PASJ a tenu mardi au siège du parti à Bamako Coura une réunion. Selon les sources proches du BNJ- Adema, un seul point était inscrit à l’ordre du jour. Il s’agit du referendum constitutionnel, mais un autre point s’est fait inviter dans le débat dont la fameuse question de la candidature du parti aux présidentielles de 2018. Cette rencontre a duré deux heures et les jeunes du parti, sous la houlette de Lazare Tembely, ont déploré l’attitude des 1ers responsables du Comité exécutif qui consiste à verrouiller le débat, ce qui engendre la complication dans la prise de position du parti pour le referendum. Les débats ont été laborieux et les jeunes apparemment ne veulent pas suivre les députés du parti dans cette aventure. Et devant la gravité de la situation, le président Lazare Tembely a levé la séance sans qu’une position commune soit adoptée.
D’entrée de jeu, le président Lazare Tembely a planté le décor. Il s’agissait pour lui de créer un créneau pour que le constitutionnaliste maison du parti Pr Makan Moussa Sissoko, conseiller spécial du président de l’Assemblée nationale, éclaire la lanterne des jeunes afin de leur permettre d’adopter une position commune étant donné que le Comité exécutif que dirige Tiémoko Sangaré n’arrive pas à se réunir depuis la conférence nationale.
Les jeunes ont froidement analysé la situation et ont été virulent avec le CE qui a atteint son « seuil d’incompétence ». De l’avis de certains membres du BNJ, le Comité exécutif fuit les débats : la question de la candidature à l’interne et le referendum du 9 juillet prochain.
De l’analyse des jeunes de l’Adema, les avis sont partagés sur les positions du parti. Certains estiment que le parti a mal géré la question de referendum. Ils trouvent que ce sujet n’a jamais été débattu au Comité exécutif ni au Bureau national des femmes encore moins avec les Jeunes. Secondo, les députés ont donné leur quitus en votant « Oui » sans que ce débat ne se tienne à Bamako-Coura et la direction nationale du parti n’a jamais donné une position claire fusse-t-il un communiqué de soutien. Fort de ce constat, une frange importante du bureau national de la jeunesse Adema a estimé qu’elle votera non.
Selon nos sources, malgré les interventions du président Lazare, les réticents sont restés sur leur position et mieux, ils estiment qu’il faut interpeller Pr Tiémoko Sangaré à réinstaurer le débat au sein du parti.
La 2e vague est encore réticente. Elle estime nécessaire l’intervention d’un bon constitutionnaliste pour mieux élucider le texte, afin qu’elle adopte une position.
En attendant l’issue de la réunion du secrétariat permanent du parti, prévue pour hier et qui regroupe le président, les vice-présidents, le secrétariat général et quelques secrétariats sectoriels, les jeunes restent sur leur position. Une autre réunion aura lieu pour déterminer leur position.
Le Comté exécutif qui est la locomotive, n’arrive pas à s’unir à fortiori dégager une position claire. Les militants à la base ne sont pas informés par les canaux du parti, car les responsables eux-mêmes ne sont pas informés dans le parti.
Selon les indiscrétions, certains membres du BNJ disent qu’ils apprennent les informations qui concernent le parti sur les réseaux sociaux au même titre que le citoyen lambda.
Le Comité exécutif de l’Adema PASJ doit revoir la copie de sa façon de faire s’il veut que le referendum du 9 juillet 2017 soit un succès afin de mieux conforter le partenariat des socialistes (RPM- Adema PASJ) et du coup rassurer le président IBK pour 2018.
En clair, le parti de l’Abeille a des difficultés pour ranger sa troupe en ordre de bataille, afin que le OUI l’emporte largement au soir du 9 juillet 2017.
Correspondance particulière
Source: lesechos