REÇUS PAR LE PRESIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DANS LE CADRE DES CONSULTATIONS POUR UNE SORTIE DE CRISE : « Les députés élus par le peuple et spoliés par la cour constitutionnelle rejettent la proposition d’être nommés sénateurs »

Les candidats aux élections législatives dernières qui ont perdu lors de la proclamation des résultats définitifs par la Cour Constitutionnelle ont été reçus par le Chef de l’Etat, hier mardi 7 juillet. La rencontre qui s’est déroulée en présence des représentants du Haut Conseil Islamique du Mali (HCIM) vise à décrisper la situation de crise qui prévaut dans le pays.

Depuis l’élection d’Ibrahim Boubacar KEITA à la Présidence de la République en 2013, le Mali a connu deux élections législatives. Il s’agit de celle de 2013   et celle de cette année qui s’est déroulée après une prolongation de deux années sur le mandat de l’ancienne législature. L’histoire retient que les échéances de 2020 ont été les plus contestées en ce sens que des violences ont été engendrées un peu partout par les partisans des candidats recalés   lors du second tour.

Conséquences : certains appellent à la reprise des élections dans les localités où les résultats ont été contestés tandis que d’autres soulignent qu’il faut une dissolution de l’Assemblée Nationale. Dans tous les cas de figure, il y aura problèmes car les avis sont partagés sur la question. A Kayes, les populations ont estimé qu’il n’y pas eu de fraude dans leur contrée et ne trouvent pas la reprise des élections nécessaires dans leur localité. En commune IV, les élus du parti YELEMA n’ont pas d’objection quant à la dissolution de l’Assemblée Nationale. En Commune V où les contestateurs soulignent que l’élu Moussa TIMBINÉ a été ‘’ nommé’’ par la Cour Constitutionnelle, les partisans de Timbiné disent ‘’ niet’’ à toute reprise. Dans le même ordre d’idées, la majorité des députés est contre la reprise partielle ou totale des échéances même si dans ses recommandations la CEDEAO a invité le Gouvernement à

’reconsidérer les résultats déclarés par la Cour Constitutionnelle’’.

 Il faut aussi noter que le Mouvement du 5 juin qui réclame le départ du Chef de l’Etat et de son régime brandit parmi les motivations de sa lutte les

‘’ cas de fraudes électorales’’. ‘’Nous avons été témoins des résultats provisoires centralisés au niveau de nos préfectures respectives et du gouvernorat du district de Bamako, puis transmis au Ministère de I ’Administration Territoriale et de la Décentralisation (MATD) aux fins de proclamation des résultats provisoires avant l’étape de la cour constitutionnelle qui est habilitée à proclamer les résultats définitifs. La Cour Constitutionnelle, en se prononçant selon sa volonté à, soit inversé les résultats faisant du perdant le gagnant, soit ignoré des requetés avec des faits avérés en faveur de certaines listes », avaient indiqué les candidats recalés dans une déclaration lors de la mise en place de leur collectif dénommé : ‘’Collectif des Députés élus par le Peuple et Spoliés par la Cour Constitutionnelle’’.

C’est donc dans l’optique de trouver une solution à la crise que nous vivons actuellement dont la source n’est autre que les résultats « biaisés » des élections législatives, que le Président de la république a reçu les députés « spoliés » par Dame Manassa. Il nous revient que l’entretien entre le collectif et le président de la République a duré deux heures. Temps durant lequel le Président IBK a tenu à exprimer son désir de rétablir la paix et la cohésion au Mali. Ainsi dans cette optique, le président de la République a proposé aux députés spoliés des postes non pas de députés mais de sénateurs dans le futur sénat. Malheureusement il semblerait que la rencontre n’a pas porté fruits. En effet le collectif des députés élus par le peuple et spoliés par la cour constitutionnelle a catégoriquement rejeté l’offre qui selon eux ne contribue en aucun cas à les remettre dans leurs droits. L’Imam Oumarou Diarra député spolié de la commune 6 s’est exprimé en ces termes après la rencontre :

« Le président de la république nous a demander d’Accepter (…)

Mahamane TOURÉ

Source: nouvelhorizonmali

Suivez-nous sur Facebook sur