Réactions des acteurs politiques

Au sortir de la cérémonie de signature de l’Accord politique entre le chef du gouvernement, le Dr Boubou CISSE, et la classe politiques, hier jeudi 2 mai, à la Primature, nous avons recueilli les impressions de certains leaders politiques. Ils ont tous apprécié l’initiative, et réitéré leur engagement à soutenir le présent accord qui, soutiennent-ils, permettra de rassembler les Maliens autour de l’essentiel et amorcer le processus de sortie de cette crise qui n’a que trop duré.

Pr Tiémoko SANGARE : ‘’ Aujourd’hui l’heure n’est pas aux critiques stériles’’

Avec la crise que traverse le Mali, il n’est pas question de partage de gâteau. Le Mali est aujourd’hui une charge et nous voulons que tout le monde s’unisse pour relever les défis. Si nous nous unissons pour relever les défis, après, chacun pourra choisir sa tendance. Que l’on soit de la majorité ou de l’opposition, il faudrait que le pays existe d’abord. Ceux qui disent qu’il s’agit d’un partage de gâteau, je leur demande d’avoir une bonne volonté. Aujourd’hui l’heure n’est pas aux critiques stériles. Le Mali a aujourd’hui besoin du soutien de tous les compatriotes. Il faudrait que nous nous aimions. Que chacun se donne la main pour faire sortir le pays de ce problème.

Bokary TRETA : ‘’ Pour le Mali, aucun sacrifice n’est de trop’’

Je rends grâce à Dieu qui nous a permis de vivre ces instants historiques pour notre pays, pour notre peuple. Je remercie sincèrement le président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA,qui a estimé, qui a dit, et qui a agi en prouvant que le Mali est au-dessus de tout.

Pour le Mali, aucun sacrifice n’est de trop. Régulièrement élu à un score très satisfaisant, mais il a estimé, pour le Mali, il fautmarquer un arrêt pour rassembler les filles et les fils autour de l’essentiel. Ça été difficile, mais il a voulu et il l’a fait.

Je pense que cette opportunité, que nous donne la signature de cet Accord de gouvernance, permettra aux Maliennes et aux Maliens de se concentrer sur l’essentiel. Il permet à chacun de s’oublier, de mettre le Mali au-dessus de tout. Nous avons énormément de défis, qui ne sont ni ceux de l’opposition, ni de la majorité. Ce sont des défis du peuple du Mali. C’est pourquoi, nous disons que c’est une union sacrée des Maliennes et des Maliens, des forces politiques et sociales que nous réalisons aujourd’hui pour faire face à ces défis.

Je me réjouis que Dieu nous est inspiré cette idée et je salue très fortement la décision du président de la République et je souhaite beaucoup de chance au Premier ministre et tous mes encouragements à toutes les forces politiques et sociales. Même celles qui ne sont pas physiquement présentes parmi nous, je le sais et je le confirme, sont d’esprit avec nous. Tout ce qui a été fait jusqu’ici par le Premier ministre l’a été avec nous en accord avec nous et avec tout notre accompagnement.

Tiébilé DRAME : ‘’ Nous avons ici les conditions de grands pas en avant pour notre pays’’

Nous avons dans cet Accord politique une feuille de route qui balise l’action du gouvernement. Cela veut dire qu’il n’est plus question de pilotage à vue, les balises c’est l’Accord politique.

Les axes qui sont clairement indiqués dans l’Accord seront à la base de l’action du gouvernement qui va être mis en place. Il y aura un dialogue national inclusif qui n’occultera aucun problème du pays. Il y a l’engagement que les conclusions de ce dialogue national seront mises en œuvre.

Nous allons ensemble conduire des réformes institutionnelles et politiques dont ce pays a besoin pour conforter la démocratie, pour conforter la République. Je crois que nous avons ici les conditions de grand pas en avant pour notre pays.

Ensemble nous allons nous pencher sur l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, sur son indispensable appropriation nationale par les Maliens.

Nous allons nous pencher sur la situation au Centre du pays. Imaginez les moyens qu’il faut pour stabiliser le Centre, pour mettre fin à ce qui s’y passe, au sang qui coule, qui a trop coulé afin que les communautés maliennes qui ont vécu ensemble dans une concorde séculaire puissent retrouver les moyens d’aller de l’avant, de s’occuper de l’essentiel, c’est-à-dire développer le pays. Nous parlons aujourd’hui de rassemblement national, d’union nationale, d’union sacrée. Ce n’est pas un divorce avec le FSD, quand on a travaillé ensemble, quand on s’est battu ensemble, pendant des années, quand ensemble nous avons fait en sorte que la démocratie malienne ne sombre pas, ces liens ne peuvent pas se rompre en un jour. Au contraire, nous allons continuer à travailler ensemble.

Source: info-matin

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