Pour mener à bien son travail de sape, le chroniqueur Mohamed Youssouf Bathily, dit ‘’Ras Bath’’ débarque à Ségou, 48 heures après la visite mémorable du Président de la République, les 24, 25 et 26 avril 2018, dans la cité des Balanzan. Les violences du samedi dernier, 28 avril, liées au meeting animé par Ras Bath, ont occasionné la mort d’un homme et de nombreux dégâts matériels.
Le chroniqueur l’avait pourtant prédit, il y a moins d’une semaine, dans un enregistrement posté sur les réseaux sociaux. ‘’Le sang va couler, je ferai descendre l’enfer sur le Mali, d’ici mai’’. Et le sang a coulé à Ségou. RAS Bath vient de faire son 2ème mort, après le 1er en août 2016, à Bamako. Les pouvoirs publics ont-ils pris à la légère les récentes déclarations du fils de Mohamed Aly Bathily ? En tout cas, jusque-là il n’est pas inquiété.
Il y a une nette différence entre la provocation, les injures et la liberté d’expression.
Ras Bath est un danger ambulant pas pour le régime mais pour le Mali.
Au regard du droit, n’est-il pas coupable de quelques chose dans ces deux meurtres ?
Peut-on parler de meurtre avec ou sans préméditation ?
Est-il permis de se rendre justice soi-même ?
Pourquoi les membres du CDR (Comité pour la Défense de la République) à la solde de Ras Bath brûlent les motos de leurs opposants, les blessent et les tuent alors que ces derniers expriment aussi leurs opinions comme Ras Bath lui-même le fait sans être inquiété ?
La liberté d’expression a un sens quand il s’agit de Rasta et pour les autres, il n’y a pas possibilité de liberté d’expression dès que ça concerne Ras Bath?
Mohamed Youssouf Bathily est-il au-dessus de la loi ? Pourquoi le droit est faible quand il s’agit de ce dernier ?
Et ce n’est pas fini. Si les pouvoirs publics n’agissent pas, car la force doit arrêter la force, le pire est à craindre pour le Mali. Que Dieu nous en préserve ! En tout cas, Ras Bath promet qu’à partir de mai prochain, toutes les ambassades et autres juridictions du Mali à l’étranger seront envahies par les demandeurs de visa et titres de séjour !
Par Daba Balla KEITA
Source: Nouvel Horizon