Que savez-vous des différentes Premières Dames qui se sont succédées au palais présidentiel de Koulouba

De 1960 à 2017, Dames au tempérament différent ont, tour à tour, été les locataires du Palais présidentiel de Koulouba. Du président Modibo KEITA au président Ibrahim Boubacar KEITA, une petite partie de l’histoire de ces premières dames.

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Mariam Travélé épouse de Kéïta : Militante avant tout

Septembre 1960
Epouse de Modibo Kéïta, premier Président de la république du Mali indépendant, Mariam Travélé est une fille de cheminot qui s’engage pour le Mali. Educatrice, elle s’unit avec le futur Président dès le retour de celui-ci de sa formation d’instituteur à l’Ecole William Ponty de Dakar.

En compagnie d’Awa Kéïta, une militante de la première heure de l’émancipation de la femme malienne, Mariam Travélé va animer et diriger la Commission Sociale des Femmes de l’US – RDA et obtient des résultats probants pour la promotion des femmes sous la première République. Cette Commission obtiendra, entre autres, l’adoption du Code du mariage et de la tutelle et du Programme d’éducation, de formation, de sensibilisation, d’alphabétisation.

Après le coup d’Etat, la femme de Modibo Kéïta connaîtra les pires moments de sa vie avec les militaires. Humiliée et maltraitée, elle tombe vite dans l’oubli.

Mariam Sissoko épouse de Traoré une redoutable Business Woman 

Nov. 1968- Mars 1991
L’épouse du Général Moussa Traoré, Mme Traoré Marie Anne Cissoko ou Mariam Cissoko a toujours gardé la réputation de femme d’affaires perspicace. A tort ou à raison, beaucoups vont jusqu’à la considérer comme la principale gerrante du budget de l’Etat.

De formation, elle est secrétaire bilingue (anglais-français). Elle a servi à l’ambassade du Mali en Tanzanie où elle était avec son oncle maternel, Boubacar Diallo. Ensuite, elle a travaillé à l’ambassade des Usa au Mali avant d’aller au ministère de l’Education nationale. À côté de son mari, Mariam aurait joué un rôle très important dans la gestion des affaires publiques.

Elle a créé l’Union nationale des femmes du Mali (Unfm) dont elle a assumé la présidence active de 1974 à 1977. Par la suite, elle en deviendra la présidente d’honneur.

Femme réservée car parlait peu, elle a reçu en 1979,le prix Simba décerné en récompense de ses nombreuses actions en faveur de la promotion sociale.

Lors du coup d’Etat de mars 1991, elle sera arrêtée avec son mari. Elle écope des mêmes peines que lui lors du procès pour crime de sang puis du procès pour crimes économiques qui leur ont été intentés. Tous deux ont été graciés en 2002 par le président Alpha Oumar Konaré.

Adame Ba Konaré, l’intellectuelle engagée et épouse du Président A.O. Konaré 

Juin 1992- Juin 2002
Adame Ba Konaré est écrivain et professeur d’histoire. Née à Ségou le 1er mai 1947, elle est l’épouse d’Alpha Oumar Konaré, professeur d’université comme elle. Titulaire d’un doctorat en Histoire de l’université de Varsovie, elle enseigne à l’Ecole Normale Supérieure de Bamako entre 1976 et 1992. Adame Ba Konaré est à l’initiative de la création du musée de la femme Muso Kunda à Bamako. Elle en assure la présidence.

Elle est aussi l’initiatrice de la grande réaction, en septembre 2007, au discours de Dakar tenu par le président français, Nicolas Sarkozy, le 26 juillet précédent. Elle lance un appel à ses collègues historiens africains pour qu’ils travaillent ensemble à la production d’un recueil de textes scientifiques et historiques sur l’Afrique et sur l’histoire africaine. Le résultat est publié dans un recueil d’essais nommé : “Petit précis de remise à niveau sur l’histoire africaine à l’usage du président Sarkozy”.

Pendant les dix ans de présidence de son mari, Adame Ba Konaré s’est occupée de la Fondation Partage qu’elle avait créée pour soutenir les populations et les couches sociales les plus démunies. Cette fondation s’illustre, entre autres, par des œuvres de charité à l’endroit de la communauté musulmane pendant les mois de carême. Mme Konaré est aussi l’auteur de plusieurs ouvrages dont les plus célèbres sont : L’os de la parole et Quand l’ail se frotte à l’encens.

Madame Touré Lobbo Traoré une dame de cœur, Epouse de Présidenta A.T. Touré

Juin 2002- Mars 2012
Lobbo Baly Traoré entre à l’école en 1962 et effectue le Premier Cycle Fondamental à Bandiagara, Niafunké et Diré. En 1969, elle démarre le Second Cycle Fondamental à Mopti, où elle obtient le Diplôme d’Etudes Fondamentales (DEF).

En 1973, elle s’inscrit à l’Ecole Secondaire de la Santé (ESS) de Bamako, d’où elle sort en 1976 nantie de son Diplôme de sage – femme d’Etat, avec mention bien. Madame Touré commence sa carrière professionnelle en 1977 comme sage – femme stagiaire. Elle est titularisée en 1978 et affectée comme sage – femme titulaire à la Maternité du Camp I de Bamako. Elle y devient en 1991 Maîtresse sage-femme.

Déjà Première Dame du Mali durant la Transition démocratique (du 26 mas 1991 au 8 juin 1992), durant laquelle son époux, le lieutenant-colonel Aamadou Toumani Touré est au pouvoir, Mme Touré Lobbo Traoré revient au Palais de Koulouba en 2002. Du coup, elle remplace son mari à la tête de la Fondation pour l’Enfance et est vite reconnue par tous les Maliens comme une dame de cœur.

Elle exerce son influence de Première dame au service des causes nobles. Passionnée de lecture et d’art culinaire, Mme Touré se dévoue pour les enfants auxquels elle porte un grand amour. Tout comme son mari. Mère de deux filles, Mme Touré Lobbo Traoré est commandeur de l’Ordre national du Mali.

Madame Touré construit et équipe des maternités, multiplie des dons aux enfants, aux femmes démunies, aux communautés musulmanes et aux handicapés.La générosité de la Première Dame du Mali est légendaire. Pas une seule région du Mali qui n’ait bénéficié de ses largesses.

 

Mintou Doucouré, épouse du Pr Dioncounda Traoré (Président de la Transition)

Avril 2012 

Elle est une combattante des premières heures de la démocratie et de l’insertion socioprofessionnelle des handicapés, ainsi que de la cause des démunies et des déflatés.

Conseillère technique, chargée de l’Action sociale à la Primature jusqu’à sa retraite, Mintou Doucouré a, par le passé, soutenu le projet d’insertion socioprofessionnelle des handicapés physiques et  des non-voyants du Mali depuis les années 1990.

Elle a aussi été d’un grand appui pour certains fonctionnaires de l’Afrique occidentale française (Aof) en ce qui concerne leur reclassement à la Catégorie “A”.

Par ces gestes, celle qui a combattu dans la clandestinité auprès de son époux, le Pr Dioncounda Traoré, sous le régime dictatorial du général Moussa Traoré, prouve que si le pouvoir est divin, la bienfaisance doit être humaine.

A l’occasion de la cérémonie de remise du prix, la présidente fondatrice de Voices African Mothers (la Voix des mères africaines), Mme Nana Fosu, a félicité Mme Traoré pour “son leadership et son engagement à l’amélioration des conditions de vie des Maliens, conformément aux Objectifs du millénaire pour le développement”, avant d’ajouter que cette récompense reconnaît les réalisations et contributions de l’épouse du président Dioncounda Traoré dans le développement local.

En réponse, Mme Traoré Mintou Doucouré a remercié l’organisation Voices African Mothers pour la distinction qu’elle interprète comme un encouragement, mais aussi un défi face aux nombreuses urgences en matière de santé, d’éducation et de développement local qui se posent aux pays en voie de développement, particulièrement ceux de l’Afrique.

 

Aminata Maïga, épouse du Président  I. B. Kéïta

Septembre 2013

Originaire de Bourem et fille d’un ancien ministre de Modibo Keita, Attaher, Mme Keita Aminata Maïga a étudié en France, à l’université de Nantes. L’actuelle Première dame ne s’est jamais réellement mêlée de politique, se contentant d’apparaître aux côtés de son époux, Ibrahim Boubacar Kéïta, pour les fonctions officielles.

Par le biais de son Ong “Agir”, créée en 1994. Mme Kéïta Aminata Maïga ne manque pas d’occasions pour laisser parler son cœur. Pour ceux qui la côtoient, c’est une Dame généreuse, mais exigeante. Un geste de générosité que les filles de Bamako et de Ségou peuvent témoigner avec l’inauguration, par la Première dame, du Centre de formation des filles, Mme Attaher Jeannette Haïdara de Bamako et du Centre de formation des filles, Mme Sissoko Aoua Travélé, de Ségou.

Cela, par le biais de son Ong “Agir”, créée en 1994. Mme Kéïta Aminata Maïga ne manque pas d’occasions pour laisser parler son cœur. Pour ceux qui la côtoient, c’est une Dame généreuse, mais exigeante. Un geste de générosité que les filles de Bamako et de Ségou peuvent témoigner avec l’inauguration, par la Première dame, du Centre de formation des filles, Mme Attaher Jeannette Haïdara de Bamako et du Centre de formation des filles, Mme Sissoko Aoua Travélé, de Ségou.

Sa passion pour la Santé, l’Education, l’Environnement, le Sport, etc. a conduit cette Dame sur tous les fronts. La discrétion, l’humilité, la gentillesse et l’amour de son prochain ont amené Mme Kéïta Aminata Maïga, tout au long de ces années, à se battre et à continuer à se battre pour améliorer le quotidien de ses concitoyens, aux côtés de son époux, “pour le bonheur des Maliens” et “pour l’honneur du Mali”.

 

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Source: autre presse

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