Prorogation du mandat des députés: les piques de Diarrassouba aux opposants

Le Président de la Fédération du Rassemblement pour le Mali (RPM) de la région de Koulikoro, Mamadou DIARRASSOUBA, a déclaré, le dimanche dernier, devant ses militants que les agitateurs contre la prorogation du mandat des députés ne pensent qu’à leur intérêt et non à celui de la nation.

Lors de la 6e conférence de la Fédération du RPM de Koulikoro tenue le dimanche 16 juin, le Président, l’honorable Mamadou DIARRASSOUBA, a abordé les questions relatives, outre à la vie du parti, la situation nationale marquée par la prorogation du mandat des députés et la révision de la Constitution du 25 Février 1992. Ces deux sujets continuent de faire l’objet de polémique et de vive contestation parce qu’ils sont rejetés par une partie de la classe politique, ainsi que de la société civile.

Face à son incapacité à organiser le renouvellement de l’Assemblée nationale, le Gouvernement a adopté, lors de son Conseil des ministres extraordinaire, un projet de loi de prorogation d’une année du mandat des députés. En attendant que l’hémicycle l’examine avant la fin de ce mois, ce projet de loi est contesté par des partis politiques. Ils estiment que la prorogation du mandat des députés est illégale.

Saisissant l’occasion de la rencontre de la fédération RPM de Koulikoro, M. DIARRASSOUBA a réagi aux opposants à la prorogation du mandat des députés. Selon lui, les responsables politiques opposés à la prorogation du mandat des députés ont des agendas cachés en lieu et place de celui du Mali. Ils ne se battent pas pour le Mali, ils sont en train de se battre pour leur intérêt personnel. « Les mandats des élus communaux ont été prorogés ici au Mali à plusieurs reprises. On n’a vu aucun de ces responsables crier à une violation de la loi », a rappelé le député élu dans la circonscription de Dioila.

Ensuite, il a indiqué que ces personnes veulent une Assemblée dans le but d’être députés. « Les partis de Cheick Modibo DIARRA, de Alou Boubacar DIALLO veulent tous que l’Assemblée nationale soit recomposée suivant le résultat de l’élection présidentielle de juillet 2018. Ils veulent des députés proportionnellement à leur score. Si c’est une question de légitimité, les députés qui seront désignés, à travers cette approche, ne seront pas plus légitimes que nous. En tous cas, nous allons l’avantage d’être les élus des communautés », a riposté l’honorable DIARRASSOUBA. Avant d’ajouter : « l’objectif de la stratégie est de mettre fin à la question de la majorité en faveur du président de la République. C’est pourquoi ils souhaitent une recomposition de l’Assemblée nationale ».

Concernant, la révision de la Constitution du 25 Février 1992, à l’instar du Président de l’Assemblée nationale, il a rappelé les raisons pour lesquelles ce processus est obligatoire. Apus plus de 20 ans de vie démocratique, la Constitution a montré des limites à corriger. Aller à une révision de notre Loi fondamentale arrangerait plus les petits partis politiques. A cet égard, c’est de la moquerie de la part de certains partis politiques contre le peuple, a commenté l’honorable Mamadou DIARRASSOUBA.

Par Sikou BAH

Info Matin

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