Projet d’eau potable de Kabala : MOBILISATION DES BAILLEURS DE FONDS POUR LE FINANCEMENT DE LA SECONDE PHASE

Il manque 60 milliards de Fcfa pour compléter les ressources nécessaires à la réalisation des travaux qui permettront à la capitale de disposer de 288 millions de litres d’eau par jour

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La pénurie d’eau qui coupe le sommeil à bien des populations de Bamako et environs, surtout en période de forte chaleur, ne sera plus qu’un mauvais souvenir à la fin de l’année prochaine. Si tout se passe comme prévu, à partir du 31 décembre 2018, la capitale disposera d’une production de 288 millions de litres d’eau par jour. Ce sera la fin des travaux des deux premières phases (réalisées successivement) du Projet d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako à partir de la localité de Kabala. Il est attendu, pour l’achèvement de ces travaux, un apport complémentaire de 60 milliards de Fcfa pour le bouclage du financement de la seconde phase estimée à un coût global de 155,685 milliards de Fcfa. L’investissement pour la première phase ayant été bouclé grâce aux bailleurs de fonds, le Mali compte encore sur leurs contributions pour la mobilisation du complément de financement. C’est dans ce cadre que s’est tenue, hier à l’hôtel Salam, une Table ronde des bailleurs de fonds. Cette rencontre s’est aussi penchée sur l’état d’exécution de la première phase de cet important projet. La cérémonie d’ouverture était co-présidée par les ministres du Commerce, Abdel Karim Konaté, et de l’Energie et de l’Eau, Malick Alhousseini. Ils avaient, à leurs côtés, le chef de file des Partenaires techniques et financiers (PTF), Pascal Collange, et le directeur général par intérim de la Société malienne du patrimoine de l’eau potable (SOMAPEP), Ali Diallo. Selon ce dernier, interrogé à la fin de la cérémonie, la Banque européenne d’investissement a, après évaluation, annoncé la mise à disposition de 32,7 milliards de Fcfa. M. Diallo a révélé aussi que la signature de cet important financement se déroulera le 8 juin prochain à Bruxelles. Il ajoutera que la BOAD a également annoncé 5 milliards de Fcfa. Le Fonds koweitien, lui, entend accorder un financement de 18 milliards de Fcfa. Ce qui fait un total de près de 55 milliards de Fcfa en cours de négociation. Les financements confirmés s’élèvent à 40,428 milliards de Fcfa. Il reste alors la mobilisation d’un financement complémentaire de 60 milliards de Fcfa qui est l’un des enjeux de la présente Table ronde, a précisé le ministre Konaté, à l’entame de ses propos. Le bouclage de ce financement permettra, selon lui, l’extension du site de production à 144 000 m3 d’eau potable par jour, la production à Djikoroni Para de 50 000 m3 d’eau/jour, l’extension du réseau de distribution sur 1230 km, la création de 38 000 branchements promotionnels et de 1000 bornes fontaines supplémentaires, a-t-il énuméré. Et comme pour davantage attirer l’attention sur l’utilité de ce projet, il a lancé : « Vous pouvez imaginer aisément la transformation qualitative que la disponibilité de 288 millions de litres d’eau potable par jour (ndlr la somme des phases I et II qui font chacune 144 000 m3 d’eau/jour) apportera à la vie de nos compatriotes vivant à Bamako et ses environs, à la fin des travaux du projet structurant le plus important de la sous-région ouest-africaine ». Abondant dans le même sens, son collègue en charge de l’Energie et de l’Eau a précisé que l’exécution des deux phases s’effectue concomitamment. Malik Alhousseny a expliqué que le gouvernement espère pouvoir mobiliser le financement complémentaire pour l’achèvement de cette seconde phase du projet. Dont l’état d’avancement est, selon lui, appréciable au regard de la qualité des travaux qui s’y déroulent. Une qualité des travaux très appréciée par les partenaires techniques et financiers, a confirmé leur chef de file. Pascal Collange a jugé appréciable l’état d’avancement des travaux, avant d’inviter les autres bailleurs de fonds à faire des annonces pour le bouclage du financement de des deux premières phases de ce projet. Le directeur par intérim de la SOMAPEP s’est voulu, lui, rassurant à ce niveau. « L’exécution des deux premières phases évolue à hauteur de souhait. La prise d’eau est pratiquement en cours d’achèvement », a-t-il assuré. Ce qui constitue une grande avancée si l’on sait que cette prise d’eau est dans le lit du fleuve. Il fallait en sortir avant l’installation de l’hivernage. La station, elle, est aussi en cours de construction. Les travaux des deux phases se font concomitamment. Le projet a pour objectif d’assurer l’approvisionnement correct et durable en eau potable de la ville de Bamako et ses environs. Il consiste en la réalisation, en deux phases successives, de deux stations de traitement d’eau potable d’une capacité de 144 000 m3 chacune. Sa réalisation est prévue pour une durée de cinq ans : la première phase de 2014-2018 et la seconde phase de 2019-2020.

Cheick M. TRAORE

 

Source: essor

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