Présidentielle au Mali : un second tour entre IBK et Soumaïla Cissé

Le deuxième tour de l’élection présidentielle au Mali opposera le président sortant Ibrahim Boubacar Keïta et l’opposant Soumaïla Cissé, comme en 2013, selon les résultats annoncés jeudi soir.

Le second tour de la présidentielle au Mali opposera, le 12 août, le président sortant, Ibrahim Boubacar Keïta, au chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, a annoncé jeudi 2 août, dans la soirée, le ministre de l’Administration territoriale, Mohamed Ag ErlafK.

Au premier tour qui s’est tenu le 29 juillet, Ibrahim Boubacar Keïta est arrivé largement en tête avec 41,42 % des voix, contre 17,80 % pour Soumaïla Cissé, selon les résultats officiels provisoires portant sur l’ensemble des suffrages, a précisé le ministre lors d’une annonce à la télévision publique ORTM. La participation a été de 43,06 %.

En 2013, les deux hommes s’étaient déjà retrouvés face à face lors du second tour de la présidentielle.

L’homme d’affaires Aliou Diallo arrive, lui, en troisième position avec 7,95 % des suffrages et l’ancien chef de gouvernement de transition, Cheick Modibo Diarra (avril-décembre 2012), complète le quatuor de tête avec 7,46 %. Au total, les électeurs de ce vaste pays d’Afrique de l’Ouest étaient appelés à choisir entre 24 candidats.

Actes de violence

Des actes de violence ont perturbé le premier tour de cette élection dimanche dans 20 % environ des bureaux de vote du pays, avait annoncé lundi le gouvernement. Dans 3 % des bureaux, aucun vote n’a pu être enregistré, a précisé le ministère de l’Administration territoriale. Le scrutin s’est toutefois “déroulé dans le calme” sur le reste du territoire, selon la mission d’observation de l’Union européenne.

Les huit millions d’électeurs inscrits étaient invités à se rendre dans l’un des 23 000 bureaux de vote ouverts à travers le pays sur fond de recrudescence des violences ethniques et islamistes. Cette élection fait figure de scrutin clé pour l’ensemble du Sahel, toujours confronté à la menace jihadiste malgré cinq ans d’interventions militaires internationales.

La communauté internationale, présente militairement avec la force française Barkhane et avec les Casques bleus de l’ONU, attend du vainqueur une relance de l’accord de paix signé en 2015 par le camp gouvernemental et l’ex-rébellion à dominante touareg, dont l’application accumule les retards.

Avec AFP et Reuters

FRANCE 24

Suivez-nous sur Facebook sur