PRÉSIDENTIELLE 2018 AU MALI

La France a-t-elle déjà choisi ?

 

A quatre mois de la prochaine élection présidentielle prévue pour le 29 Juillet 2018, les prétendants pointent de plus en plus à l’horizon. Si au sein de l’opposition, il ne fait aucun doute de certaines candidatures, à la majorité présidentielle, tout semble encore indécis. Notamment, avec la posture de l’Adema-PASJ et de la CODEM, qui demeurent les grandes pointures de la mouvance présidentielle. Certes, le choix des maliens sera connu après les élections, mais qu’en est-il de celui de la france ?

En tout cas, même si cela reste inavoué,il est loin d’être l’idée d’une chimère,que la France a tout le temps pesé dans la balance des élections présidentielles en Afrique francophone. Et le Mali ne fait pas exception à ce scénario qui durant longtemps, a été décrié par les maliens. A tort ou à raison,pour du moins traduire à l’évidence la suspicion de l’influence de l’Elysée sur les élections présidentielles en Afrique,singulièrement au Mali. On se rappelle, les présidents des partis qui ont défilé en France à (Paris). Étaient-ce des touristes de la ville? Certainement pas ! On se rappelle du cas l’ex premier ministre, Moussa Mara, du 11 au 15 septembre 2017. Cette visite visait certainement à renforcer sa
position à l’extérieur du pays en vue de la présidentielle de 2018. Lors de cette tournée de cinq jours, le président du parti YELEMA avait été reçu à l’Élysée par Franck Paris, le conseiller Afrique du président Français Emmanuel Macron. Moussa Mara, pas le seul, Modibo Sidibé du parti FARES « An ka wuli »  et aussi Soumaila Cissé de l’URD, ont tous été remarqués dans la capitale française. Même si ces derniers arguaient leurs visites par des prises de contact avec les maliens de France, on ne les a pas remarqués à Moscou ni à
Washington, des villes qui abritent également la majeure partie de nos compatriotes. Mais ces visites se traduiraient par l’accomplissement d’une démarche telle religieuse et indispensable pour ceux qui croient que l’avenir du Mali se décide en France. Le président Ibrahim Boubacar Keita, visiblement, semble ne pas miser sur la France de Macron pour sa réélection. Car, à son tour de visite à Paris, il y a une semaine juste, dans un entretien accordé au journal « Le Monde », répondant la question de savoir si Emmanuel Macron l’a fortement déconseillé de briguer un deuxième mandat, IBK répondra sèchement que « Ce serait une bêtise. Les hommes intelligents n’en font pas ou si peu. Mon sort  n’est pas entre ses mains. Je n’ai rien à demander à un chef d’Etat étranger. Je crois que le président Macron est conscient des enjeux et d’ailleurs, il ne connaît pas ma décision ». Répondant ainsi, le président IBK ne compterait pas sur son homologue français pour rempiler à Koulouba. Et celui-ci qui avait reçu IBK avant son entretien avec nos confrères du journal « Le Monde », ne semble pas être prêt pour un soutien à IBK pour le 29 Juillet. Et l’équivoque est déjà levée : parmi tous les candidats, IBK n’est quand même pas celui de la France. Mais qu’en-t-il du choix de la France ?

Mamoutou Tangara

SOURCE LE DENONCIATEUR

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