Présentation de vœux à la presse : Me Mountaga Tall déclare la guerre à la majorité présidentielle

En présentant ses vœux de nouvel an à la presse, Me Mountaga Tall, président du Congrès d’initiative démocratique (Cnid-Faso-Yiriwaton), a profité de la tribune pour régler ses comptes avec la majorité présidentielle dont il est toujours membre. Pour l’inoxydable Mountaga, les élections sont indispensables pour que «la gouvernance en cours soit alors soumise à la sanction du peuple qui aura bien évidemment le dernier mot».

Cette déclaration de Me Mountaga Tall, à quelques mois de l’élection présidentielle, est non seulement une déclaration de guerre à la Convention des partis politiques de la majorité présidentielle (CMP), dont il est toujours membre. C’est également une indication que le président IBK ne doit plus compter sur lui.

Et pourtant, cette déclaration n’est pas une surprise, car il y a quelques semaines, ce même Moutaga Tall, au nom de son parti, avait refusé de façon officielle de rentrer dans le gouvernement.

Parlant des  prochaines élections, Me Tall n’a pas mâché ses mots. Selon lui, la tenue des  élections crédibles, transparentes, apaisées à bonne date, au mois de juillet prochain, est importante pour donner le choix au peuple malien de juger le bilan de la gouvernance actuelle. «Pour notre part, nous pensons que chacun, à la place qui est la sienne, s’implique pour la bonne tenue et à bonne date d’élections démocratiques et transparentes. La gouvernance en cours sera alors soumise à la sanction du peuple qui aura bien évidemment le dernier mot», a-t-il affirmé.

Comme cela ne suffit pas, le président du Cnid n’a pas exclu une  candidature interne à l’élection présidentielle de 2018. Selon lui, une candidature interne n’est pas à exclure car le parti fait partie des 5 grands  partis au Mali : «Nous avons décidé à la suite d’un conseil d’adhérer à la CMP et nous pouvons nous retirer à tout moment quand le conseil décide…».

Il est même allé plus loin en condamnant publiquement les répressions des manifestations pacifiques. Selon lui, ces répressions sont inacceptables dans un pays de démocratie.

Pour certains cadres de la CMP, cette déclaration de Mountaga Tall, membre de la convention, est intolérable car sa position n’est pas claire. Les prochaines semaines s’annoncent cruciales.

Mariatou Coulibaly, Stagiaire

Le Débat

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