Pléthore de soutien pour son éventuelle réélection… : IBK fera des déçus au sein des opportunistes et du peuple

Comment IBK éventuellement réélu va-t-il redistribuer les cartes de sa gouvernance pour ne pas se faire de nouvelles inimitiés. Lui qui n’avait pas eu la main heureuse avec des ministres Mahamadou Camara, Moustapha Ben Barka, Choguel Maïga, Me Mountaga Tall, Bocar Moussa Diarra, Me Mamadou Ismaël Konaté, Mme Fily Bouaré Sissoko, Mamadou Igor Diarra, etc qui n’ont pas comblé ses attentes ? De nombreux cadres rêvent déjà de strapontins ministériels avant même que la victoire ne soit acquise et risquent de trop tôt exprimer leurs déceptions.…

Avant le premier tour et à l’entre-deux-tours, le candidat IBK a suscité une invasion systématique de plusieurs leaders politiques opportunistes, dont des candidats malheureux. Mamadou Oumar Sidibé du PRVM-Fasoko, Modibo Koné de Mali Kanu, Harouna Sankaré, Yéah Samaké, Mme Djébou Kanté ont tous débarqué avec armes et bagages pour rallier le candidat de la plateforme Ensemble pour le Mali (EPM). Ils viennent ainsi encombrer les formations politiques originelles de la mouvance présidentielle comme le RPM, l’ADEMA, l’ASMA-CFP, l’UDD, la CDS, l’Um-RDA, le MIRIA, la CODEM (qui a failli quitter la majorité présidentielle), etc.

Et, comme la conquête ou la conservation du pouvoir implique une certaine redistribution des cartes, l’on peut parier qu’IBK n’aura pas la tâche facile dans la perspective de son maintien à Koulouba. Surtout que déjà, durant son premier quinquennat, certains cadres ont été frustrés de ne pas avoir ressenti un quelconque renvoi d’ascenseur à la mesure de leurs efforts, avant 2013, pour aider IBK à se faire élire à Koulouba. Des cadres et membres fondateurs du RPM avaient même fini par claquer la porte du parti impatients et las d’attendre une petite promotion de la part du locataire du palais de Koulouba…

A ceux-ci s’ajoutent ces ministrables qui continuent de lorgner du côté du palais présidentiel pour enfin se voir nommer ministre ou promus à un poste stratégique de responsabilité. Bokary Tréta du RPM (qui rêve de devenir Premier ministre), Boubacar Touré du RPM, Kaba Diarra du RPM, Ousmane Ben Fana Traoré du PCR, Ismaël Sacko du PSDA, Assétou Sangaré du PRD pour ne citer que ces exemples caressent hardiment le vœu secret de diriger un portefeuille ministériel… Sans compter des centaines de cadres issus de la centaine de formations politiques de soutien au candidat IBK… Tous pressés sont pressés de se positionner pour être visibles et ne pas se faire oublier au moment des …récompenses pour services rendus…

C’est pourquoi, en pleine campagne présidentielle, les amis du candidat-président Ibrahim Boubacar Keïta se lancent trop tôt dans un jeu de crocs en jambe. Pensant la victoire déjà acquise, ils n’hésitent pas à se donner des coups dans « le bas ventre », histoire de jeter l’anathème sur les concurrents dans le partage des postes.

L’avenir de l’alliance ‘’Ensemble pour le Mali’’ serait-il compromis ? Rien n’est moins sûr à l’allure où les alliés du président IBK s’entredéchirent avant même de lui assurer un second mandat. Chacun pense avoir été plus méritant que l’autre. Pour se faire, ils essaient de se discréditer auprès du grand patron. Cette démarche vise à empêcher l’autre d’avoir une promotion au cas où, le chef serait tenté de le nommer quelque part en guise de récompense ou de partage de gâteau. La stratégie développée par les uns et les autres est de se taxer de « traitre », histoire jeter l’opprobre sur un potentiel concurrent à un poste. Pour cela, ils n’hésitent pas à inventer des histoires à dormir debout. « C’est un traitre, il n’a pas  donner de consignes de vote en faveur d’IBK dans sa localité….Mieux, c’est parce qu’il n’a rien fait chez lui que Soumaila Cissé est parvenu à faire un tel score dans son cercle ». Ce sont là les propos qui fusent déjà dans les couloirs de la Direction de campagne de l’EPM. Ce brouhaha entre les alliés parvient rapidement à l’oreille du grand décideur qui s’en offusque légitimement. Tout ce bruit de couloir ne répond qu’au seul dessein de nuire à la réputation de l’autre pour se mettre au soleil à sa place.

Dans cette démarche honteuse, qui n’honore point les uns et les autres, des confidences rapportent qu’il s’agit d’empêcher certains partis alliés qui émergent sur la scène politique d’être plus visibles. Et surtout affiche » une certaine hostilité vis-à-vis des arrivants de la vingt quatrième, des… « ruminants »(ceux qui ont craché sur IBK avant de revenir vers lui)

Aujourd’hui, ils sont nombreux ces alliés, dont certains sont encombrants, qui se plaignent de cette diffamation de la part de leurs… diatiguis. L’un d’entre eux est même allé jusqu’à demander au directeur de campagne de lui citer ses sources, car ce qui se raconte à son sujet est totalement diffamatoire. « Pour rien au monde, je ne soutiendrai Soumaila Cissé. Pour la simple raison que ce qui nous divise est plus fort que ce qui nous unit. Ce qui se passe actuellement est écœurant. C’est l’œuvre de certains petits opportunistes sans assise solide. C’est de la méchanceté et de la jalousie. », affirme un responsable politique.

Pour sûr, cette petite guéguerre entre des « vrais faux amis » pourrit sérieusement l’atmosphère pour ces nombreux chercheurs de places. Tous conscients que la demande est forte alors que l’offre est forcément limitée.

Cela donne aussi raison à ceux qui pensent qu’autour d’IBK, il y a plus d’opportunistes que de partisans. Il lui revient en tant que premier responsable de faire la différence entre le vrai et l’ivraie. Sinon, au lieu de servir le pays, en cas de victoire, de nombreux cadres vont se servir de notre pauvre Maliba.

 

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