PDES : Le camp Djibi Tall dans une logique d’opposition à IBK

Les échos du 2 ème congrès du PDES n’en finissent pas de retentir, plusieurs semaines après, dans les couloirs de la Maison de la Presse où les tendances opposées de ce parti s’affrontent sur l’arène d’une rude bataille d’opinion. Samedi 26 avril dernier, c’était encore au tour du Comité Directeur officiellement issu desdites assises de faire face aux médias pour donner des clarifications sur la situation interne de leur parti et informer l’opinion sur les démarches et mesures entreprises pour y faire face. Le parterre de journalistes conviés pour la circonstance a ainsi eu droit à des projections comparées des deux congrès avec des images pour le moins édifiantes sur la consistance  de chacune des tendances qui se disputent le Parti d’ATT.

La conférence de presse a donné par ailleurs à un rappel plus détaillé des circonstances du congrès avec une forte insistance sur les incohérences du camp adverse qui a participé à toutes les étapes du renouvellement consensuel du bureau, selon Me Maliki Ibrahim, président de la commission d’investiture. Le 2 ème vice-président du nouveau Comité Directeur National s’est également étendu sur les principales décisions du dernier congrès, à savoir : le mandat donné au CDN nouvellement élu pour choisir l’orientation et nouer des alliances politiques les plus avantageuses pour le parti, ainsi que l’exigence des délégués de réhabiliter leur parrain ATT dans son statut d’ancien président président avec résidence à Bamako

“Le PDES est un parti de consensus qui n’a pour crédo que le développement, l’entente, l’unité du Mali et le bien-être physique et moral de toute la nation”, a-t-il indiqué au passage en assurant que le nouveau directoire s’attèlera à conforter l’image d’un parti autonome et plus soucieux de la construction nationale.

Ceci est le mandat du congrès et l’engagement du CDN, a expliqué Me Malick Ibrahim pour qui la frange dissidente se réduit à une poignée de 4 membres du bureau sur plus de 60, nuitamment réunis en catimini pour mettre en place, sous la protection d’un impressionnant arsenal de police, une équipe dirigeante parallèle dirigée par un certain Mohamed Dibassy. Et de dénoncer par la même occasion la couverture de ce montage grotesque par l’ORTM, qui avait pourtant brillé par son absence à la clôture des assises officielles.

Me Maliki Ibrahim a révélé par ailleurs que notification a été faite à Mohamed Dibassy et compagnie de leur radiation pure et simple par le Comité Directeur National du parti, pour avoir foulé aux pieds les résolutions de son 2 ème congrès ainsi que ses statuts et règlements. Il s’agit, entre autres, d’Abdoul Wahab Traoré, de Fatoumata Sacko dite Djina, de Modibo Babi, de Hammadoun Nialibolly, de l’ancien député Boureima Tolo et de l’unique député du parti en exercice Ilias Goro.

Les intéressés sont ainsi avisés que toute exploitation indue des noms et signe du PDES est désormais passible d’action judiciaire, a indiqué le 2 ème vice-président du CDN, en protestant contre la diffusion par l’Ortm d’un  récent appel de la dissidence aux militants PDES de Kangaba pour qu’ils réservent un accueil à IBK.

Quant à la résolution des assises relativement à la présidentielle 2018, le porte-voix du CDN assure qu’elle sera examinée avec beaucoup de sérénité par les responsables du PDES. En clair, conformément à l’esprit des pouvoirs conférés à la direction par les délégués au congrès, la réflexion sera d’abord menée sur l’éventualité d’une candidature interne du parti, une étape dont l’issue fera l’objet d’une diffusion ultérieurement. C’est en fonction de ces résultats que le PDES marquera ou non sa disponibilité à recevoir tout candidat déclaré à l’élection présidentielle aux fins d’échanger et partager sa vision du Mali et se déterminer en conséquence.

Mais d’ores et déjà, le PDES déplore et condamne avec vigueur les manipulations médiatiques ayant consisté, au nom de son président, à en appeler à la mobilisation de ses militants à Kangaba pour accueillir et soutenir le Président Ibrahim Boubacar Keita. Autant dire que le président sortant est d’ores et déjà du  champ des préférences de la tendance la plus légitime de la famille politique d’ATT.

A Touré

 

Source:  Le Témoin

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