Organisation des élections législatives : Les grands défis sur la table…

Dimanche 2 février 2020, le Centre International de Conférence de Bamako (CICB) a abrité la tenue d’un débat sur les élections législatives prévues pour mars et avril 2020.

La tenue des élections législatives libres, transparences et crédibles ; le Dialogue national inclusif ; la loi électorale en vigueur, la sécurisation des campagnes et de l’électorat sont, entre autres, des sujets abordés au cours d’un grand débat modéré par Salif Sanogo, Directeur Général de l’ORTM, le dimanche dernier. Adama Sissouma, Secrétaire Général du Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, a examiné les contours de cette élection législative qui se pointe à l’horizon.

À ses dires, la tenue de ces législatives constitue une mise en application des résolutions du Dialogue national inclusif. Néanmoins, il a précisé que pour ce scrutin, les régions nouvellement érigées en 2012, à savoir Nioro, Kita, Bougouni, Koutiala, Doila, Douentza et San, n’y prendront pas part. La raison : découpage administratif desdites localités n’ayant pas encore eu lieu. « Les citoyens qui sont au niveau de ces nouvelles régions voteront comme ils ont l’habitude de voter », a-t-il expliqué.

Pour la bonne tenue de ce scrutin, M. Sissouma a indiqué que beaucoup de concertations et de consultations ont eu lieu entre le département de l’Administration Territoriale et l’ensemble des acteurs, dont les mouvements signataires, la classe politique et la société civile.

Toutefois, Ibrahima Ikassa Maiga, représentant du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD), ne s’est pas privé de douter de la tenue de ce scrutin. Revenant sur les raisons ayant amené le gouvernement à boycotter ces législatives à deux reprises, M. Maiga reste persuadé que rien n’a été fait par le gouvernement pour corriger les erreurs du passé ayant conduit aux précédents reports. Il a souligné notamment des problèmes de fichier électoral. Les élections doivent être transparentes, sincères et justes, a-t-il recommandé.

Contrairement au représentant de l’opposition, le représentant de la société civile, Mamadou Samaké, garde foi à ce scrutin puisqu’il constitue, selon lui, la seule voie pour la mise en œuvre des résolutions du Dialogue national. « Malgré les difficultés, il faut y aller, parce qu’aujourd’hui, c’est l’unité et l’intégrité du territoire qui sont menacées », a-t-il soutenu. Ce qu’il déplore, c’est le fait que la loi électorale ainsi que la question des procurations ne soient pas mises sur la table lors du DNI.

Vu la situation sécuritaire, M. Coulibaly dira qu’il sera difficile pour les candidats de battre campagne dans certaines régions où règne l’insécurité. En conséquence, il demande à chacun de jouer sa partition. Les partis politiques doivent s’occuper de l’électorat, donner des bonnes informations aux populations…, et le gouvernement doit sécuriser les élections. Qu’on soit de l’opposition, de la majorité, ou de la société civile, « il s’agit aujourd’hui, de sauver le Mali.», a pour sa part expliqué le représentant de l’EPM.

Aux dires de M. Sissouma, des mesures idoines ont étéprises pour la tenue de ces élections, la sécurisation des lieux de vote, des électeurs, des candidats, l’acheminement du matériel sur le terrain et dans bien d’autres domaines. Même si le risque « zéro » n’existe pas en matière de sécurité, M. Coulibaly a souhaité la sécurisation des candidats et des citoyens pendant les élections. « La crise institutionnelle à laquelle nous sommes confrontés risque de s’aggraver, de s’enliser si nous ne mettons pas en place une nouvelle Assemblée nationale », a-t-indiqué.

Mamadou Diarra

Source: Journal le Pays-Mali

Suivez-nous sur Facebook sur