MOUSSA SINKO COULIBALY, PRESIDENT DE LA PLATEFORME POUR LE CHANGEMENT : “Le pouvoir en place n’a pas de solution pour sortir le Mali de cette situation”

Le pouvoir en place a montré ses limites, il n’a pas de solution pour sortir le pays de cette situation, telle est la conviction du président de la Plateforme pour le changement, Moussa Sinko Coulibaly. Il l’a exprimé une fois de plus sur le plateau de l’émission Foroba Baro de Renouveau TV et FM.

 

Son séjour au plus haut sommet de l’Etat lui a permis de comprendre les aspirations du peuple malien pour le changement. Et pour ne pas être un simple spectateur de cette injustice, le désormais Ex-Général des forces armées maliennes a décidé de se démarquer des réserves militaires en rendant sa démission de la grande muette en décembre 2017. Il s’est lancé ainsi dans l’arène politique pour, dit-il, redresser l’injustice que subit la majorité de la population malienne. “Nous ne sommes contre personne. Mais le constat est que le pays n’est pas sur la bonne voie. A ce rythme, il n’y aura pas d’issu de sortie de crise pour le peuple malien. Nous ne pouvons pas, en tant que patriote, accepter de ce fait. Nous avons hérité de nos ancêtres un Etat fort, il faut que nous léguons aussi aux futures générations un héritage dont ils peuvent être fiers”, a laissé entendre l’ancien ministre de l’Administration territoriale.

De la déception

L’un des plus grands soutiens du président de la République en 2013, le candidat de la Plateforme pour le changement à l’élection présidentielle de 2018, Moussa Sinko Coulibaly, ne cache pas sa déception de la gestion du chef de l’Etat. “Comme moi, la majorité des Maliens ont été déçus par IBK. Dans aucun domaine, on peut dire que ça va. L’éducation, la santé, la justice, la sécurité, le développement rural, … rien ne va”, a déploré M. Coulibaly.

A ces maux s’ajoute, selon l’invité de Foroba Baro, la mauvaise gouvernance. Selon lui, les affaires de l’Etat sont gérées par affinité et non par compétence et que cette complaisance va au-delà de la sphère politique pour s’élargir sur l’armée. “Le problème de l’armée est purement politique. Les nominations et les montées en grade sont pour la plupart politisées. Sinon au niveau de l’armée, les hommes valables ne manquent pas”, a regretté l’ancien directeur de l’Ecole de maintien de la Paix (EMP). Selon le général démissionnaire, l’argent destiné à la construction de l’hôpital militaire a pris d’autres destinations. Parlant des avions de combat, qui ont coûté des milliards de F CFA, l’ex-Général du génie militaire ne se réjouit pas de leur performance face aux multiples attaques que subissent les FAMa et les villages….Lire la suite sur L’Indicateur du Renouveau

Youssouf Coulibaly

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