Moussa Sinko Coulibaly à sa sortie du camp I : « Je veux faire éclater même les vérités les plus difficiles »

Convoqué pour ses tweets virulents qui ont été interprétés comme une incitation à un coup d’Etat, l’ex général Moussa Sinko Coulibaly, à sa sortie, hier jeudi 10 octobre 2019, après des heures d’audition au camp de I de Bamako, a fait une déclaration face à la presse. Il affirme qu’il ne veut nullement inciter à un coup d’Etat. Il promet de faire éclater toute la vérité sur la situation actuelle du pays.

Lisez les grandes lignes de la déclaration de Moussa Sinko Coulibaly.

« Après mon tweet qui dénonçait la souffrance du peuple malien, qui dénonçait la mauvaise gouvernance, qui dénonçait la situation générale du pays, on m’a expliqué, à travers une correspondance du procureur de la commune V, qu’il y a eu quelqu’un qui a compris que ce tweet était une incitation à une insurrection, que ce tweet était une incitation à la révolution, que ce tweet était une incitation à un coup d’Etat. On s’est bien posé la question, puisqu’on a écrit le tweet en français, si la personne comprend très bien français. Ce que nous avons mis sur le net est tout simplement le reflet de la situation actuelle du pays, une photographie de l’aspiration profonde du peuple malien. Nous, en tant qu’hommes politiques, nous nous faisons le devoir de ressortir toutes les vérités qui existent actuellement dans le pays. Nous ne sommes pas d’accord avec la pensée unique. On veut faire éclater même les vérités les plus difficiles. Aujourd’hui, la vérité est que les Maliens souffrent ; la vérité est qu’il faut qu’on propose une autre solution. Et nous, au niveau de la ligue démocratique pour le changement, nous voulons mettre fin à la corruption, à la gabegie, au clientélisme, au népotisme et c’est sur ça que nous travaillons. Et toute notre action s’inscrit dans cette logique. Nous sommes respectueux des lois de la République, nous sommes respectueux de la constitution, nous savons que le peuple est avec nous. Nous nous tenons à la disposition de la justice malienne, nous faisons confiance à la justice malienne. Après l’audition de ce matin, avec les explications que j’ai données, tout le monde comprendra aisément que les interprétations qui avaient été données à ce titre sont loin d’être les intentions, l’esprit et même la lettre de ce que nous avons écrit ».

Par Boureima Guindo

Source: lepays

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