Ministère de l’industrie et du commerce : Où est passé Mohamed Ag Erlaf ?

Peu visible et indifférent aux difficultés de son secteur, le ministre Mohamed Ag Erlaf fait plus que de la figuration. D’où la question où est-il passé?

 

 De l’expérience gouvernement, Mohamed Ag Erlaf en a dans ce beau pays. Et dire qu’il est toujours ministre ? Pourtant, c’est un membre du gouvernement Boubou Cissé et occupe le très important portefeuille de ministre de l’Industrie et du Commerce. Qu’est-il devenu ?

Nous sommes tentés de répondre qu’il a choisi le silence pour briller alors que les urgences du secteur sont grandes. Secteur de grande valeur, le commerce est une activité qui occupe bon nombre de Maliens. Informel, il draine du monde et apporte beaucoup à l’économie nationale.

Est-ce le ministre Ag Erlaf est conscient de l’immensité de sa mission et les attentes des plus hautes autorités et des acteurs du secteur ? Tout laisse croire que le ministre de l’Industrie et du Commerce ne travaille pas pour rassurer les citoyens qui attendent des reformes afin de pacifier les échanges commerciaux.

Au plus fort de la querelle de visa des opérateurs économiques avec l’ambassade de la République populaire de Chine à Bamako, le ministre est resté dans son coin, les bras croisés. Faute d’accompagnement, les commerçants qui assuraient la navette entre la Chine et le Mali n’ont pas eu gain de cause.

De la crise du gaz, le ministre Mohamed Ag Erlaf n’a pipé mot et a préféré pousser ses services techniques à la faute. Face à des acteurs d’un secteur bien organisé, ce sont les consommateurs qui ont payé le prix fort. Malgré l’annonce de la baisse, sur les différents marchés, le gaz est cédé à un prix irraisonnable.

Depuis quelques jours, c’est une nouvelle hausse qui est apparue dans la vente du ciment. Le ministre est toujours abonné absent ! Il en est de même pour le renouvellement du bureau du Syndicat des commerçants détaillants du Mali (Synacodem) où les services techniques du ministre n’ont rien pu faire pour empêcher la crise.

Le ministre du Commerce est décrit comme un homme de bureau qui ne travaille pas pour autant à poursuivre les projets laissés par ses prédécesseurs. Très attendue, l’harmonisation des prix du loyer est renvoyée aux calendes grecques puisque le ministre Ag Erlaf ne s’est pas intéressé à la question.

En conclusion, certains diront qu’il a accepté ce département par défaut. Pis, il ne serait pas content du sort qui lui a été réservé après son combat pour l’organisation de la dernière présidentielle.

 Awa Camara

La Lettre du Mali

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