Mali: quelle porte de sortie ?

Comment sortir de la crise ? Quelle est la meilleure solution pour apaiser tout le monde ? Faire table rase du système pour mettre le destin du pays entre les mains d’un Imam qui n’a aucune vision démocratique et républicaine ? Faire des compromis aux allures de compromission avec des cadres subversifs et le plus souvent corrompus pour sauver la face de chacun et continuer à duper le peuple à voler les maigres ressources du pays ? Gérer la situation insurrectionnelle selon les lois et règlements à travers matraquage et gazage à souhait ?

À chaque Facebookeur sa sensibilité, sa réponse. Aux problèmes politiques, des solutions politiques ? Aux questions gastronomiques, des réponses gastronomiques. Certains ne veulent que la place d’IBK, d’autres uniquement pour manger, beaucoup restent préoccupés par ce qui adviendra du Mali après tout ça ?

Samba Gassama General : Sondage, d’après vous :
1- est-ce qu’IBK doit partir ?
2 – Le départ doit concerner IBK seulement ou avec toutes les institutions ?
3 – La dissolution de l’Assemblée nationale et la démission de la cour sans le départ d’IBK vont suffire ?
4 – Quoi faire après son départ ?

Issa Seydou Sanogo : pour moi, IBK doit rester, mais on le retire tous ses pouvoirs. Il doit dissoudre l’AN et la CC. Et on met un gouvernement de transition avec un PM de plein pouvoir pour mettre les bases d’une IV République.

Ibou Ba : le président de la République peut rester en tant qu’institution. Par contre, il doit constituer une équipe restreinte (dans le cadre d’un accord bien sûr) de gestion de la crise, avec des éléments de toutes les parties. Cette équipe doit permettre de mettre à plat toutes les institutions qui posent problème. Dissolution de l’AN, et de la Cour constitutionnelle. Préparer le changement de la constitution avant les élections de 2023.

Ladji Traore : à mon avis, IBK doit accepter d’écourter son mandat et organiser des élections générales dans le 1er trimestre 2021 avec la dissolution de l’AN et la Cour constitutionnelle, former un gouvernement d’union nationale au tour d’un Premier ministre issu du rang de l’opposition M5-RFP avec plein pouvoir. Ce dernier sera chargé de faire une refonte de nos textes y compris la Constitution (Cour constitutionnelle, mode d’élections et de nominations) pour éviter une catastrophe au pays.

Kemoko Diabate : je ne suis pas pour son départ dans cette situation confuse, mais pour la dissolution de l’Assemblée et celle de la Cour Constitutionnelle, mener un combat farouche pour la transparence des élections.
NB : il n’y a pas deux raisons à ces sorties successives : le trucage et le tripatouillage des élections présidentielles et législatives.

Boubacar Haidara : cinq propositions simples au président de la République du Mali pour une réponse rapide à la crise sociopolitique actuelle.
1.Organiser un atelier national franc de trois (3) jours pour sortir avec un gouvernement de 20 ministres compétents, dont au moins quinze (15) technocrates qui seront probablement passés par une grille d’évaluation rigoureuse (Compétences, expériences professionnelles, projets ou programmes préalablement gérés avec réussite et Enquête de moralité).
2. Organiser des élections législatives partielles dans les circonscriptions où les élections sont logiquement contestées d’ici le 31 juillet 2020 et confier la proclamation officielle des résultats à la commission nationale indépendante élargie (CNI élargie avec 2 juges) en suspendant la Cour constitutionnelle.

3. Mettre en place une commission nationale de Cinq (5) personnes pour l’évaluation de la mise en œuvre de la loi de programmation militaire et proposer un plan de relance basé sur une gestion axée sur des résultats d’ici le 31 août 2020.

4 .Trouver une solution immédiate et complète aux problèmes de plateaux techniques des hôpitaux sur toute l’étendue du territoire d’ici le 31 juillet 2020.

5. Trouver une solution immédiate et complète aux problèmes d’eau et d’électricité sur toute l’étendue du territoire d’ici le 31 juillet 2020. (Je précise ici que nous sommes au 21eme siècle, excellence !)
Aux problèmes politiques des solutions politiques…
Ensemble pour un Mali en paix où chaque citoyen compte !
À très bientôt…

Mahamadou Konate : ce qui m’inquiète en ce mouvement, c’est toujours les anciens qu’on voit dedans (acteurs de 91), pensez-vous que si IBK part, ceux-ci accepteront de rester à la marge ?
Et s’ils reviennent, c’est qu’on est retourné à la case de départ, c’est de là que le M5 a fait erreur, puisqu’on ne peut pas faire du neuf avec des vieux.
La solution sera de trouver un Premier ministre de consensus doté de plein pouvoir pour terminer le mandat d’IBK, rétablir dans leurs droits les députés qui ont été lésés et relever Manassa au moins de la tête de la cour constitutionnelle et pour les élections à venir qu’on fasse le bon choix, c’est-à-dire un homme intègre ou neuf (Zou et je pense à la génération montante aussi…)

Goita Mohamed : les rassemblements pour dénoncer la mauvaise gestion de la chose publique doivent être encouragés dans tous les pays au Monde, et c’est la tendance actuellement dans plusieurs pays (Exemple de la France avec la période des gilets jaunes). Les slogans utilisés lors du rassemblement de M5 sont divers et variés (sécurité, corruption et autres…) et doivent interpeller les autorités dans le cadre d’un changement de fusil d’épaule. Oui, il y a eu du monde dans la rue, cependant, le Président a été élu au suffrage universel par la majorité des Maliens (majorités qui dépassent largement les manifestants du 5 juin). Pour moi la question de la démission du Pr est utopique et les leaders du M5 savent (l’ultimatum de la démission avant 18 h est tombée dans les oubliettes), d’autant plus que dans l’audio de Choguel, ils envisageraient une rencontre après la marche de vendredi. Pour ce qui est de l’Assemblée nationale, le pourcentage des députés nommés est TRÈS largement inférieur à ceux élus réellement grâce à BEAUCOUP d’investissement dans leur campagne. Aussi, la dissolution de l’Assemblée nationale suppose l’organisation d’une nouvelle élection avec ses implications budgétaires. Concernant l’AN, mieux vaut entamer les discussions avec les candidats lésés et voir dans quelle mesure les garantir à travers des actes concrets que les élections futures soient transparentes. Et c’est là que je dirai qu’il faille surtout revoir le système de désignation des membres de la Cour constitutionnelle et éventuellement faire sauter ceux qui sont là actuellement. À ce stade, il faut trouver des solutions durables et fiables à ce problème, que gérer au cas par cas. Je terminerai en disant que Dieu bénisse le Mali. Wa salam.

Yamadoug Diallo : IBK doit finaliser son mandat.
Il doit mettre en place un Premier ministre plein pouvoir différent de l’actuel qui a montré sa limite.
L’ensemble des institutions doit être dissous (plus crédible) en mettant en place un organe de suivi de l’action gouvernementale.
On prépare 2023

Garanké Tidiane Ti Simaga : qu’ils trouvent une formule transitionnelle conciliant respect du quinquennat et changement de cap dans la gestion du pays impliquant la cession de certaines prérogatives, la suspension de certaines institutions, la responsabilisation de l’ensemble des forces vives à travers un conseil (une assemblée) et un comité avec une feuille de route claire qui sera validée par une frange représentative des populations. Dans ce schéma, la première institution demeure. Il s’agit de la rendre factice de sorte qu’elle n’entrave nullement la bonne conduite de ce que les forces vives auront décidé. Cette solution nous met à l’abri d’éventuelles sanctions et autres querelles politiques de positionnement. D’autre part, de pouvoir vite s’attaquer aux nombreux problèmes qui nous assaillent et d’éviter le scénario catastrophe de 2012 (cacophonie).
Rappelez-vous, lorsque Sanogo a pris le pouvoir, il a mis trop de temps à trouver le minimum de consensus et cela nous a été fatal, car les rebelles en ont profité pour remporter des victoires éclaires.

INFO-MATIN

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