Mali, La CODEM pour une transition courte

Une transition courte avec deux missions essentielles : le retour de la sécurité et l’organisation de l’élection présidentielle. C’est en somme la proposition de la Convergence pour le développement du Mali (Codem) qui a organisé, hier à la Maison de la presse, une conférence de presse sur la situation sociopolitique de notre pays. Le principal conférencier était Housseini Amion Guindo, président du parti.

 

Dans une déclaration liminaire, le parti dit être soucieux de la préservation des acquis démocratiques consacrés par la Constitution du 25 février 1992 et de la stabilité du Mali. À cet effet, il propose que la transition qui s’ouvre soit la plus courte possible (entre 9 et 12 mois au plus).

Car, selon les responsables de la Convergence, cette transition ne doit avoir que deux missions essentielles : le retour de la sécurité et l’organisation de l’élection présidentielle afin de doter le pays d’institutions légitimes, capables de faire face aux immenses défis auxquels le Mali reste confronté depuis une décennie.

Pour ce faire, le parti de la Quenouille estime qu’il faut choisir, de façon consensuelle, un président civil pour diriger la transition, mettre en place un gouvernement d’union nationale (avec une feuille de route très claire) composé essentiellement de technocrates sous la conduite d’un Premier ministre consensuel.

S’y ajoute l’élaboration d’une feuille de route très claire et celle d’une Charte pour la transition. En sus, la formation politique demande de faire appel à l’assistance technique et financière de la communauté internationale pour l’organisation de l’élection présidentielle.

Dans son exposé, le président de la Codem a indiqué que vouloir installer durablement une transition peut donner lieu à des soubresauts à tous les niveaux. Pour éviter cela et pour rester conforme à l’esprit qui a prévalu aux événements du 18 août dernier, a préconisé le leader politique, il faut que personne (que ce soit au niveau militaire ou politique) ne donne l’impression d’un accaparement du pouvoir.

«Il faut que le 18 août soit considéré comme une journée patriotique pour que personne, que ce soit au niveau de l’Armée, de la société civile, la classe politique, ne pense que c’est du ‘’Ote-toi pour que je m’y mette’’», a insisté le principal animateur de la conférence. D’après Housseini Amion Guindo, l’objectif, c’est de rassembler les Maliens et d’éviter tout clivage.

Pour lui, quand le président de la République démissionne, il faut chercher son remplaçant et non autre chose. Pour l’élection d’un président, a-t-il dit, le pays n’a pas besoin de grandes réformes, encore moins de revoir la loi électorale et la Constitution.

Bembablin DOUMBIA

Source : L’ESSOR

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