Lutte contre la corruption : Ibrahim Bocar Bah et Joseph Mara sur la sellette

La Plate-forme contre la corruption (PCC) a organisé ce samedi 27 avril 2019 à la Maison de la presse un meeting dans le cadre de la lutte contre la corruption. C’était sous la présidence de Pr. Clément Dembélé, président du Mouvement Yeelen. Il avait à ses côtés l’ancien ministre de la Justice, Me Mohamed Ali Batilly, et les membres de la PCC.

 

Des associations et syndicats de lutte contre la corruption, le secteur privé, la société civile, l’Association des commerçants voyageurs du Mali et de la diaspora (Acomadia) se sont retrouvés pour dénoncer et dire stop à la corruption sous toutes ses formes au Mali.

En plus du président de la Cour suprême, Nouhoum Tapily, deux autres personnalités ont été dénoncées. Il s’agit du président de l’UM-RDA, Ibrahim Bocar Bah, conseiller spécial à la présidence de la République, et feu le colonel Joseph Mara, père de Moussa Mara, ancien membre du Comité militaire de libération nationale et du gouvernement sous le Général Moussa Traoré.

Kaourou Doucouré, professeur à la Faculté de médecine à la retraite, a indiqué que le président de l’UM-RDA, Ibrahim Bocar Bah, présentement conseiller spécial à la présidence de la République du Mali est l’un des fonctionnaires les plus corrompus depuis le temps du Général Moussa Traoré.

Selon le doyen Doucouré, “le Mali est né avec la corruption dans son berceau, l’avenir de la jeunesse a été compromis par nos aînés. On a commencé cette lutte depuis le temps de Modibo Kéita. Sous le régime du Général Moussa Traoré, Ibrahim Bocar Bah était un haut cadre à la Banque pour le développement du Mali (BDM). Il a détourné des millions avec des chèques sans provision ou même sans chèques”, a déclaré M. Doucouré. Et d’ajouter que leur lutte n’est pas liée à l’affaire de Mamadou Sinsy Coulibaly contre Tapily. “On a été emprisonné et soumis à des travaux forcés mais nous allons continuer avec vous les jeunes, jusqu’au bout”, a-t-il dit.

L’ancien ministre de la Justice, Me Mohamed Ali Batilly, a abondé dans le même sens en confirmant une fois de plus ses propos dans l’affaire du fonctionnaire le plus corrompu au Mali. Il s’agit du président de la Cour suprême, Nouhoum Tapily.

“J’ai dit auparavant qu’on ne doit pas confier la loi ou le jugement d’une instance judiciaire à un assassin, un meurtrier qui a tué à cause de la corruption. La transformation de la juridiction malienne en lieu de corruption est due à Tapily. Donc, il n’y aura pas de justice tant que Tapily est à la tête de cette institution”, a-t-il insisté.

Pr. Clément Dembélé a salué les membres de la PCC, indiquant que le seul moyen de lutte contre la corruption est la prise de conscience du peuple malien. “Nos moyens de lutte contre la corruption seront les moyens du peuple malien, car on ne peut plus continuer dans un système qui a montré ses limites et son incapacité à gérer le pays. C’est aussi une occasion pour le gouvernement de soutenir la plate-forme si la volonté politique est réelle. 

Awa Sogodogo

Lire la suite sur L’Indicateur du Renouveau

Suivez-nous sur Facebook sur