L’heure des promesses est révolue !

IBK s’est enfin adressé à la nation et par deux fois en moins de 48 h. Dans son second discours, plusieurs grandes décisions ont été annoncées : la fin de la crise scolaire, la formation d’un gouvernement d’union nationale, des échanges pour une résolution des crises nées des dernières législatives, la libération prochaine de l’honorable Soumaïla Cissé ….

 

Ces mesures aussi mystérieuses (à la phase actuelle de la crise) que grandiloquentes produisent déjà une fébrilité et une inquiétude dont le président IBK n’avait pas besoin à l’heure où les masques tombent : la révolte populaire est là dont les leaders ne demandent qu’une seule chose…. sa démission pure et simple. Et le risque est grand, très grand pour le président de la République de semer encore des illusions qui seront déçues.

Si l’on sait que l’histoire politique du Mali s’est toujours soldée par une fracture violente et sanglante (seul Alpha O KONARE y a échappé), l’inquiétude née des soubresauts des dirigeants maliens à vouloir coûte que coûte se maintenir au pouvoir, contre vents de protestations et marées de scepticisme, ne peut que réduire davantage les maigres acquis. Oubliant qu’un chef a un mandat et que ce mandat a une fin et qui peut, malheureusement pour lui, être interrompu par une velléité populaire d’en découdre avec l’exécutif, l’heure des promesses n’est plus de mise.

Il faut poser des actes qui rassurent et en temps opportun. Malheureusement, le temporel a échappé à IBK, car toutes ces mesures devraient et pouvaient être résolues avant cette démonstration de force du 5 juin courant. Mais, faire comme si ces milliers de manifestants pestaient dans le désert d’un son inaudible, il ya vraiment une réelle volonté irresponsable qui frise l’inconscience.

Diantre, pourquoi attendre que le pays brûle pour chercher à éteindre le feu ? Néron n’aurait pas fait mieux !

Mohamed Sacko

Source : Le Challenger

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