IBK : « j’ai dû tripler mon prix de condiments pour pouvoir nourrir les mendiants de portefeuille ministériel qui ont élu domicile dans mon salon »

INTERVIEW (PRESQUE) IMAGINAIRE

IBK : « j’ai dû tripler mon prix de condiments pour pouvoir nourrir les mendiants de portefeuille ministériel qui ont élu domicile dans mon salon »

C’est, du moins, ce que le président de la Rue publique nous a confié au cours de l’interviou, qu’il nous a accordée, le week-end dernier, dans son bureau ovale   de Koulouba. Interview. Sans concession.

 

Mr le président, où en êtes-vous avec les consultations avec les leaders de l’opposition ?

Elles se déroulent bien. Et j’avoue que j’en ai tiré beaucoup de leçons. Tous ceux qui m’ont fait l’honneur de répondre à mon invitation se sont dits disponibles pour, non seulement, mettre le Mali au-dessus de tout ; mais aussi, favorables à accompagner le gouvernement dans les réformes politiques et institutionnelles à venir.

Aucun d’entre eux n’a marqué son opposition à ces réformes ?

Aucun !

Même ceux qui manifestaient aux côtés de la Plateforme « Antè A Bana » ?

Aucun ! Tous ont reconnu la nécessité pour notre pays de se doter d’une constitution en phase avec les réalités de l’heure.

Il paraît que depuis que vous avez entamé ces consultations, votre salon ne désemplit pas, de jour comme de nuit…

Effectivement !

Qui sont-ils ? Et que veulent-ils ?

Je parie que vous les connaissez mieux que moi. Que veulent-ils ? Vous pouvez le deviner, aisément : chacun veut figurer dans le prochain gouvernement d’union nationale que je me propose de mettre en place, afin de permettre à chacun d’apporter sa pierre à l’édification de la nation.
Certains passent toute la journée et presque toute la nuit chez moi à Sébénikoro. Comme s’ils étaient des SDF (Sans Domicile Fixe). Ils mangent chez moi, se lavent chez moi, dorment chez moi… J’ai dû tripler mon prix de condiments pour pouvoir nourrir les mendiants de portefeuille ministériel, qui ont élu domicile dans mon salon. Si cela continue, je demanderai une rallonge budgétaire au Fiston Boubou Cissé.

Une question taraude les méninges des Maliens : Boubeye restera-t-il à son poste, dans ce gouvernement dit d’union nationale ?

Où voulez-vous qu’il aille ? A Gao, comme gouverneur ? Après tout le travail qu’il a abattu pour que la présidentielle ait lieu, pour que le pays retrouve cette relative stabilité, je ne peux pas le récompenser en monnaie de singe.

Certains croient dur comme fer que vous allez vous débarrasser de votre Premier ministre, comme l’ont sollicité Bouyé et Mahmoud Dicko, afin de vous réconcilier avec eux…

Ils peuvent, toujours, causer. Ceux, qui me demandent de lâcher Boubeye, ignorent qui il est. Et de quoi il est capable. Surtout, en ce moment où, j’ai le plus besoin de lui pour mettre en œuvre les réformes politiques et institutionnelles à venir.
Limoger Boubeye, en ce moment précis, équivaudrait à me tirer une balle dans le pied droit. Ce que je ne ferai jamais pour les beaux yeux de qui que ce soit.

A quand, Mr le président, ce gouvernement d’union nationale ?

Il ne saurait tarder. Alors, patience !

Quel poste réserverez-vous au chef de file de l’opposition ?

Vous le saurez bientôt !

Soumaïla Cissé est-il d’accord pour occuper un poste dans ce gouvernement, ou un poste d’ambassadeur ?

Vous le saurez bientôt !

Propos recueillis par Le Mollah Omar

Source: Canard Déchainé

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